Cette journée commençait tôt et je comprenais pourquoi mes camarades pestaient. Les journées étaient longues, fatigantes et quand on tombaient sur le mauvaise service c'est long voir ennuyeux. J'avais la chance de ne pas ressentir de fatigue physique, seulement celle de l'esprit. Je dormais donc comme tout le monde mais moins longtemps ce qui me permettait d'être prêt plus vite que les autres. Je ne me vantais pas de ce genre de choses mais mes camarades et mes supérieurs sachant ce que je suis en réalité se doutaient que j'avais de nombreux avantages par rapport à eux.
C'est donc en écoutant mon binôme ronchonner sur notre mission du jour que ma journée démarrait. Nous étions de surveillance et nous avions été affectés à la zone de haute sécurité qui contenait les laboratoires, des stock d'armes et tout un tas de trucs dangereux ou important. Autant dire que seul les personnes autorisées pouvaient entrer avec un passe spécial.
Les habitants de la cité étaient globalement respectueuses des règles mais nous n'étions pas à l'abri d'une attaque ou de la visite d'un espion. C'est pour cela que la surveillance était nécessaire.
Une fois arrivé sur place, on échangea quelques informations avec l'équipe qu'on relevait, un message radio fut envoyé pour confirmer le changement d'équipe et on se séparait avec mon coéquipier pour couvrir une zone plus importante tout en maintenant le contact radio.**
Je marchais donc seul dans le silence dans cet endroit désert. A intervalle régulier je contactais mon équipier ou le QG pour donner quelques nouvelles. Par facilité, je me connectais directement à la radio ce qui me permettait de transmettre mes messages sans avoir à parler. J'étais donc parfaitement silencieux ce qui était idéal pour repérer les intrus.
Au bout de 3 heures de patrouille je notais un élément anormal. Une porte qui aurait dû être fermée et verrouillée était débloquée. Le QG m'indiquait qu'ils avaient détecter un disfonctionnement et me demandait de faire une vérification minutieuse de l'endroit ce qui faisait partie de mes intentions bien avant qu'ils ne me le demandent.
J'entrais dans la zone, verrouillant l'endroit derrière moi. Si un intrus était entré, il ne pourrait pas ressortir. J'avais activé mes systèmes de surveillance pour détecter la moindre trace de vie. Ma respiration était au minimum, seul une oreille extrêmement fine pouvait entendre le battement de mon cœur boosté de machine humaine.
L'endroit était gigantesque et offrait tout un tas de cachettes.
Il y avait quelque chose ici, je ne savais pas top ce que c'était car je n'avais rien vu. C'était comme des bruits de battement d'ailes, probablement un oiseau qui essayait de voler. Un peu plus loin, il y avait des vêtements. Je m'accroupi pour les examiner et un objet en tomba troublant le silence qui reignat et trahissant ma présence par la même occasion. Je rageais intérieurement d'avoir commis une erreur aussi idiote.
Je pris les tas de vêtements que je rangeais dans mon sac à dos. L'intrus, qui était une intruse serait donc à poils. Par sécurité, je saisi mon fusil que j'armais ce qui produisais une série de sons parfaitement reconnaissables indiquant clairement mes intentions à l'intruse que je devrais débusquer.
Je balayais lentement la zone du regard tout en étudiant attentivement les données que mes scanners me transmettaient. Mon attitude était plus celle d'une machine que d'un humain à cause du manque de mouvements respiratoires, d'émotions sur mon visage qui était dure, l'absence de clignement d'yeux et je passe bien d'autres détails.
Je ne voyais rien mais il y avait eu des bruits de pieds nus, une réparation inquiète et un cœur qui battait la chamade. Je ne savais pas où elle était mais je savais que je finirais pas la trouver cependant je n'avais pas envie de jouer. Je décidais donc de gagner du temps en lui laissant une chance de se rendre.
Qie que tu sois, j'ai tes fringues.
Tu es dans une zone interdite et je n'ai pas envie de jouer à cache-cache. Ni jouer tout court. Mon arme chargée prête à être utilisée en est la preuve.
Facilite-toi la vie, et rend-toi. Je te rendrais tes fringues et je te conduirais au QG pour que tu t'explique.
Par contre, si tu m'oblige à te trouver, je ne te ménagerais pas.
Le message était claire, c'était donc à elle de choisir la suite des événements. Ne sachant pas quelles étaient les intentions de la femme, je restais sur mes gardes prêt à me défendre.