Les présentations étaient enfin faites. Je détestais ça, les bonjour, les moi-je, les tu fais quoi. Toujours les mêmes questions.
Par contre ce qui était intéressant c’est la manière dont Amanda observait Clark. J’arrivais à remarquer un certains intérêt pour le brun dont le physique, il fallait le dire, n’était pas dégueulasse, mais pas du tout mon genre. Au moins, il n’y aurait ni dispute, ni rivalité, donc une source de conflit en moins à gérer.
Sa supposition par rapport à ma question était plutôt bonne et cela m’inquiétait. Nos compétences ? Lesquelles ? Me concernant, je n’avais fait aucune véritable étude mis à part énormément de recherche en biologie et génétique par rapport à mes origines. Mais je n’étais pas une scientifique pour un sous. Donc ça serait mes pouvoirs. Et là… Pour qu’ils aient besoin de moi, ça devait sacrément chauffer. Le jeu de mot auquel je venais de penser me fit sourire. Au moins j’arrivais à avoir de l’humour avec moi-même. J’étais vraiment trop pathétique…
Les compétences nécessaires ?
Oui je pense que oui, enfin dans mon cas… Si c’est ça… Nous sommes mal barrés. Je suis une simple technicienne de laboratoire… Je manipule des produits, fais des tests en suivant les protocoles que les scientifiques fixent et au besoin je peux faire des prises de sang… Mis à part ça…
J’omettais volontairement de parler de mon autre compétence, la vraie, celle qui intéresse tout le monde depuis ma naissance. Je détestais en parler car c’était une sorte de malédiction. La convoitise de mon pouvoir avait entrainé la mort de mes parents, de l’homme que j’aimais et de bien trop nombreuses souffrances.
Non. Je n’aimais ni en parler, ni en faire l’éloge et jamais je n’en serais fière.
Alors que Clark se remettait debout puis observait la porte. Je me demandais ce qu’il cherchait, Intriguée par l’attitude du jeune homme.
Et vous deux… ? J’eu à peine le temps de prononcer le mort « deux » que Clark avait disparu d’une manière des plus surprenantes : une vitesse folle. Pour revenir une fraction de seconde plus tard dans une autre tenue tout en nous annonçant qu’il voulait y aller et qu’il était prêt.
En le voyant ainsi, je le reconnu. J’avais entendu parler de lui dans de très bon termes ce qui me poussait de nouveau à me demander ce que je venais faire dans cette histoire…
C’est vraie ce qu’on disait, le coup du costume.
Ca attire vraiment l’œil sur autre chose et sans cela, tu es monsieur tout le monde alors que ce n’est pas le cas.
Tu as une sacrée réputation et surtout tu as énormément aider les gens de la station.
Tu dis être prêt pour la mission. Tu sais quelque chose ? Je n’ai que le nom et la convocation. « Quartz rouge ». Pour moi ce n’est qu’une gemme.
Je me tournais vers Amanda car je supposais qu’elle devait certainement avoir des connaissances dans un domaine spécifique liée au titre de la mission. A moins qu’elle ait des capacités.
Superman, enfin Clark était rapide, je savais qu’il volait et qu’il avait des lasers dans les yeux et c’était à peu près tout. Moi, mon don tournait autour du feu, je volais alors… Peut-être qu’on devait la protéger pour la mission.
Amanda…
Tu as des connaissances particulières ? Gemmologie, géologie, physique ?
Ou… tu es comme Superman… heu… Enfin comme Clark ?
Aborder la question des pouvoirs était quelque chose de compliqué pour moi vu mes antécédents. Une émotion trop forte, une attaque et je pouvais involontairement provoquer un petit incendie. Alors, ici, j’étais longtemps considérée comme un danger potentiel au point de devoir porter un collier inhibiteur de pouvoir à ma demande. Il était dissimulé par mes vêtements que je choisissais avec soins. Je jouais très bien avec les cols roulés, les foulards et autres accessoires. Aujourd’hui c’était un foulard rouge qui mettait un peu de peps à ma tenue entièrement noire.
Avoir été pourchassée pendant des années me poussait à la discrétion au point que me rendre « invisible » dans le sens de passer inaperçu était une seconde nature.
Clark, tu préfères qu’on t’appelle comment ?
Là d’où je viens, dans mon monde, car je ne suis pas d’ici. Tu es un héros, mais sur le papier. Les êtres comme toi n’existent pas, mais on « lit » tes aventures dans des bandes dessinées, ou dans des films extrêmement populaires.