Les geôles de l'Allegheny - PV Caleb Eaton - [TW : violence]

[Ever Waï]

Me voilà passée des Smokers aux Ròshi-dé et ça sentait plus que mauvais pour moi. Personne n'en parlait mais nous savions tous ce qu'ils faisaient de leurs prisonniers, des personnes malades ou quand ils sont en surnombre... Des putains de cannibales.
Je marchais tête baissée, menottée, dans une succession de coursives sombres toutes aussi sales que malodorantes. J'aurais préféré ne pas être en mesure de voire parfaitement dans la pénombre, car cela m'aurait éviter de voir des détails qui donnent la nausée. Ils ne prenaient même pas soins de nettoyer les taches de sang qui jonchaient le sol. Ce qui donnaient l'impression qu'ils nous abattaient directement ici. Je me demandais ironiquement, faute d'espoir, si la sale de dépeçage était dans le coin. J'étais guidée par un de leurs gardiens et suivie par un autre. Leur sécurité était minimale car ils devaient savoir que je ne leur donnerait pas trop de mal en cas de résistance dû à mon petit gabarie de nana qui crève de faim depuis des jours. N'ayant plus aucune valeur pour les Smokers ils ne dépensaient plus grand choses en vivres pour moi. Juste le minimum syndicale pour être revendue. Mon obéissance était aussi due au fait que je n'avais plus la force de me battre, ni même l'envie. J'avais tout perdue. Mon frère venait de m'abandonner et j'allais crever chez une bande de tarés. A ce moment précis, tout ce que je voulais éviter c'était de me prendre des coups inutiles car je souffrais assez à cause de ceux que j'avais reçu lors de mon précédent interrogatoire. Parfois il faut savoir se préserver.

J'entendais de-ci, de-là des prisonniers tapaient sur les portes, se plaindre et hurler. Cela ne changeais pas de mon quotidien chez mes précédents tortionnaires. Lorsque le garde qui me précédais s'arrêta devant une cellule, je compris qui mon chemin s'arrêtais là. Je ne reverrais plus jamais le ciel bleu et je ne respirerais plus jamais d'air pur. Je ne pu réprimer une larme de désespoir qui par chance ne se voyais pas à cause de l'éclairage faiblard de l'endroit.
Le garde ouvrit la porte et m'empoigna vivement pour me placer dans l'entrée de celle-ci et défit mes menottes pour me jetter dans le fond de la cellule déjà habitée tout en ricanant.

Y a pas grand chose à becter sur celle-ci. Dit-le premier gardien.

On s'en fiche, c'est de la viande avariée, elle va servir d'appât. Qui voudrait bouffer du dégénéré... Répondit le second.

Même si j'étais habituée à ce genre de réflexions chez les Smokers, entendre ça faisait toujours autant de mal. Il est impossible de se faire à ce genre de paroles même si on se dit entre nous qu'on se fait une carapace et que plus rien ne nous touche. C'est faut. Les mots font autant de mal que les coups. Au lieu d'atteindre la chaire, ils atteignent l'âme et c'est pire.

Je me relevais péniblement, car le choc sur le sol avait été violent. Je regardais autour de moi, voyant cinq autre prisonniers hommes et femmes confondus. Il n'y avait pas de source d'éclairage ici, la seule source lumineuse venait du couloir et passait par les trappes de la porte. Autant dire qu'un humain n'y verrait rien. J'observais les prisonniers qui s'étaient tournés vers moi sans bouger de leurs coins. Ils étaient assis, ou allongés à-même le sol qui lui-même était jonché d'immondices. J'en avais des hauts-le cœurs. Les smokers avaient beau être des enfoirés ils étaient plus propres.
La manière dont ils me fixaient m'inquiétait. J'étais une intruse, la dernière venue qui leur piquait un peu plus de leur espace vital. Mais il y avait plus et je rependais aux mots d'un des gardiens qui avait balancé ce que j'étais. Je réalisais tardivement et avec effrois qu'il l'avait sans doute fait exprès et que j'allais sans doute en prendre plein la gueule pour pas un rond.

Un homme se leva, il me fixait avec dégout, il fit un pas vers moi. Mon expérience de ce genre de situation me permettait de savoir que ça serait lui qui s'occuperait de mon cas.

Cette merde est à moi. Dit-il d'une voix froide et grave.

Contenu caché

Vous devez être inscrit et connecté sur ce forum pour voir le contenu caché.

[Caleb Eaton]

Cela faisait déjà quelques jours que Caleb était prisonnier de cet endroit morbide. Il savait qu'il ne trainerait pas longtemps avant de passer à la casserole parce qu'il n'était pas chétif comme certains autour de lui. Il faisait de son mieux pour tenter de passer inaperçu et ne pas se faire remarquer quitte à laisser les autres passer avant lui à la casserole. Et dire qu'il se retrouvait là par un coup de malchance.

Cela faisait des mois qu'il n'était pas sorti de Dryland et pour une fois qu'il acceptait de participer à une mission à l'extérieur afin d'aller prêter mains fortes à un groupe des leurs pour récupérer de nouveaux arrivants ils avaient fini par se faire prendre sans vraiment s'y attendre. Ils avaient pourtant été prudent comme à chaque fois qu'ils sortaient mais apparemment d'autres avaient été plus malins que leur groupe. Ils avaient été battu et Caleb avait fait de son mieux pour se défendre et s'en sortir mais dans l'eau il n'était pas aussi doué que certains et avait fini par se faire attraper et avait même manqué de se noyer vu que son assaillant l'avait emmené au fond de l'eau. Caleb regrettait de ne pas avoir pris plus de temps pour développer son apnée parce qu'il avait senti l'eau envahir ses poumons et avait tenté à plusieurs reprises de remonter après avoir balancé quelques coups à son adversaire mais il n'avait jamais réussit à remonter prendre l'air dont il avait besoin. Il ne c'était pas rendu compte que l'autre l'avait descendu si bas. Quand il avait ouvert les yeux il était seul, les autres de son groupe n'étaient plus dans son champs de vision et on l'avait enfermé là dans une cage. Il ignorait combien de temps c'était écoulé depuis mais il savait que son temps était compté.

Il restait donc en retrait et observait, cherchant un moyen de quitter cette cage autrement que mort. Il commençait à s'habituer à l'odeur de cet endroit mais avait du mal avec ses camarades présents, ces derniers l'avaient longtemps regarder, comme cherchant une raison de le balancer aux autres mais personne n'avait vraiment osé s'en approcher. Caleb savait donner l'impression d'être dangereux, rien que son regard suffisait à faire peur parfois et puis la crasse qui se trouvait sur lui ne donnait pas spécialement envie de venir lui parler. Parfois même il laissait les autres manger ce qu'on leur balançait pour ne pas donner l'impression qu'il avait besoin de manger mais son corps commençait sérieusement à manquer de carburant. Il se sentait bien plus faible qu'avant.

Une nouvelle fut balancée dans la cage avec son groupe et la façon elle fut jeté montrait bien à quel point ils n'en avaient rien à faire de cette fille. Pourtant elle servirait aussi de nourriture logiquement sauf que là vu la remarque qu'ils firent en la balançant il compris tout de suite qu'elle n'était pas comme les autres, sans doute une mutante. Et ce qu'il compris encore plus vite c'est que visiblement ses camarades n'appréciaient pas les mutants parce qu'ils lui réservèrent un accueil des plus agressif. La pauvre n'eut même pas le temps de se mettre au fond de la cage que déjà elle se faisait agresser. Caleb observait la scène et la vit broyer les testicules de ce type avec une assurance qui semblait presque irréelle, ce qui lui arracha un sourire qu'il fit bien rapidement disparaitre. Ne pas se faire remarquer, se fondre dans la masse était la seule solution pour survivre.

Seulement Caleb ne pouvait pas rester longtemps impassible surtout quand il vit les autres venir la défoncer à coup de pieds. A ce moment là quelque chose en lui prit le dessus sur sa raison et il se leva, il ne pouvait pas assister à cela sans rien faire. Ce n'était qu'une pauvre femme sans défense et puis elle était chétive comment pouvait t'elle se défendre et s'en sortir si personne ne prenait sa défense. Ils étaient tous dans le même bateau alors pourquoi s'en prendre à elle ainsi.
Caleb se leva donc attrapa l'un des type par la taille et serra aussi fort qu'il le pouvait tout en lui donnant un bon coup de boule le laissa tomber à terre puis s'approcha de l'autre qu'il prit par le bras le tordant dans son dos manquant de lui briser tout en le faisant pencher en avant pour terminer sa course tête contre les barreaux. Le type fut aussi assommé à son tour et Caleb s'occupa du dernier en lui balançant son poing dans la figure bien assez de fois pour qu'il en garde des marques. Après ça il fit un petit tour d'horizon, poings en avant, en position pour continuer cette lutte au cas où les mecs n'en auraient pas eu assez. Il ne dit rien, seul son visage et son regard parlait pour lui. C'était facile de comprendre qu'il ne voulait pas qu'on la touche, d'ailleurs elle était inconsciente et Caleb la traina au fond de la cage là où il se tenait avant.

Rapidement il y eut une certaine distance entre lui et les autres et les quelques femmes présentent baragouinaient quelques mots incompréhensibles à l'oreille de Caleb mais qu'il pouvait malgré tout deviner. Il savait à présent que son temps était compté qu'il serait sans doute le prochain à sortir de la cage mais pas pour les bonnes raisons. Seulement, il n'était pas du genre à laisser une femme se faire battre sans rien dire alors tant pis, s'il devait mourir et bien il n'aurait rien à se reprocher.

[Ever Waï]

Je sentais que je reprenais lentement conscience à cause des fortes douleurs que je ressentais partout sur mon corps mais principalement sur mes côtes. Totalement terrorisée, je n'osais pas bouger de peur de déclencher à nouveau le courroux de mes codétenus. Et je devais attendre de reprendre totalement conscience pour être maître de moi-même afin de réagir aux prochaines attaques. Pendant un temps indéterminé, cela pouvait être des minutes comme des heures, je me sentais à la fois partir et revenir à la conscience. Se trouver dans l'obscurité sans aucun point lumineux n'aidait pas à avoir des repères temporels.
Quand je jugeais que mon esprit était plus vif, j'essayais de faire le point sur ma situation physique en fonction de la douleurs que je ressentais. L'obscurité dans laquelle nous nous trouvions me permettais de faire des petits mouvements discrets que ces abrutis ne pouvaient pas voir contrairement à moi. Sans bouger la tête, je cherchais à me repérer. J'étais donc allongée au fond de la cellule près d'un autre type. Je ne savais pas qui c'était ni ce qu'il voulait. Les seules possibilités qui me venaient à l'esprit c'est que cet autre colosse pourrait me garder pour me bouffer ou pour son plaisir personnel. J'en avais froid dans le dos. Il y avait une autre source d'inquiétude : la forte douleur que je ressentais sur les côtes. Je respirais sans trop de soucis, elles n'étaient pas cassées mais je craignais pour mes branchies. Ce qui me permettais d'aller là où ces abrutis crevaient était aussi un important point faible car cette zone de mon anatomie était à la fois fragile et sensible. Sans oublier qu'à cause de ça ils pouvaient m'identifier comme étant un soit disant monstre. Ironique non... Me considérer comme un monstre par des gens qui se permettre de torturer et exterminer des gens juste parce qu'ils sont différents d'eux. Bref... Un débat éternel sur le connerie humaine...

Je n'avais pas d'option qui s'offraient à moi. Rester immobile, couchée sur ce sol recouvert d'immondices puante n'était plus possible. Je devais me relever avant de vomir.
Toujours terrifiée, je repoussais le moment où je devrais me relever le plus longtemps possible ne voulant pas déclencher une autre vague de violence. Les yeux fermés, respirant uniquement pas la bouche pour ne pas sentir les effluves nauséabonde de cet endroit, je réfléchissais aux éventualités et une nouvelle possibilités pas pire que les autres s'ajouta aux précédentes. Vu mon état, la fatigue, la faiblesse engendrée par la faim, je ne risquais de ne pas survivre aux prochains coups et au final ça n'était pas plus mal. Je voulais vivre, j'étais prête à me battre pour ça. Mais là, je ne voyais plus aucune solution. Une mort rapide serait finalement une fin moins horrible que les autres possibilités qui m'attendaient.
Du coup, me relever et me tenir prête à me battre de nouveau, quoi qu'il en coûte, même ma mort me terrifiais un peu moins.
Alors, j'ouvrais les yeux, et je serrais les dents en me relevant doucement à cause des nombreuses douleurs qui me bloquaient. Avec du temps et de la douceurs, j'arrivais à m'adosser contre la paroi sans trop gémir de douleur, assise à même le sol, rassemblant mes jambes contre mon torse comme une sorte de protection. Assise, là, je les regardais tous sans qu'eux ne me vois vraiment. Je remarquais que les autres occupants étaient encore plus minables qu'avant comme s'ils s'étaient pris une raclée. Enfin, tous sauf un: le gars à côté de qui j'étais allongée et qui était toujours à proximité de moi. Je le regardais du coin de l'oeil, discrètement. Il était balaise, avec le crâne rasé. Il faisait limite peur.

[Caleb Eaton]

Depuis qu'il l'avait ramené dans son coin et sauvé de cette horde de pauvres types, Caleb ne cessait pas de veiller sur elle. Jetant un oeil sur elle de temps en temps tout en gardant à l'oeil les autres, histoire d'être sur qu'on ne le prendrait pas par surprise pour se venger de lui après ce qu'il venait de faire. Certains pourraient penser qu'il voulait la garder pour lui tout seul, profiter de la situation et profiter d'elle alors que d'autres pouvaient se dire qu'il comptait bien la bouffer, allez savoir. Caleb se foutait de ce qu'ils pensaient, juste qu'il se rendait bien compte qu'en faisant cela il mettait encore plus sa vie en danger mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas laisser une femme se faire battre ou pire encore sans intervenir. Il n'est pas un animal lui, les autres peu être mais pas lui et même si elle était une mutante cela ne changeait rien à ce qu'il pensait, elle restait humaine à ses yeux et même si elle avait des pustules partout ou une malformation ou on ne sait quoi elle semblait sans défense donc il se devait de l'aider. Bien sur, il n'attendait rien en retour, juste qu'elle ne se méprenne pas et ne vienne pas le frapper en croyant qu'il lui avait fait du mal ou qu'il lui en ferait mais cela il verrait bien au moment venu.

Elle semblait reprendre conscience par moment mais repartir aussitôt et Caleb en profitait pour retourner vers les autres et prendre sa part de nourriture au moment où l'on vint leur jeter des restes dans la cage. Caleb prit le temps de choisir, puisque les autres lui avaient carrément laisser la place. Bien entendu ce n'était pas parce qu'il avait le choix qu'il y avait de quoi se réjouir. Il attrapa ce qui semblait être des restes de poissons, un peu de chair à trouver et puis des algues, il savait que cela se mangeait mais il n'en mangeait pas spécialement du moins pas de celles cuisiner par ici. Il posa tout ça sur un morceau de tissus qu'il arracha de son haut de vêtement et essayant de faire en sorte que cela reste le plus propre possible en attendant qu'elle se réveille et qu'elle soit en état de manger.

Et puis la nuit arriva, Caleb gardait précieusement son butin proche de lui, tout comme il gardait un oeil sur cette fille qu'il protégeait. Celle-ci semblait plus agité et finit par se relever un peu, prenant une position sécurisante Caleb tourna la tête vers elle essayant de capter son regard parce qu'il se doutait bien qu'elle avait les yeux ouverts. Il tenta un sourire tout en approchant doucement ce morceau de tissus qui contenait un peu de nourriture. Il le posa délicatement devant elle, à porter de main afin qu'elle puisse regarder par elle même et décider si elle en voudrait ou pas. Il ne pourrait pas lui en vouloir si elle n'en voulait pas, c'était tellement peu appétissant mais elle semblait vraiment en avoir besoin. Il avait une gourde dans la poche de sa veste, quelque chose qu'on ne lui avait pas pris contrairement à son couteau qu'ils avaient pris plaisir à lui voler. Cette dernière était presque vide mais il la partagerait de bon coeur si elle en avait le désir.
Il valait mieux ne pas parler ou bien alors chuchoter mais Caleb attendait déjà de voir comment elle allait réagir à son geste avant d'ouvrir la bouche pour prononcer quelques mots.

Il fallait sortir de cette cage et avec son aide ils y arriveraient peu être. Caleb avait encore la force de s'en prendre à un gardien si ce dernier amenait un nouveau prisonnier mais le pire n'était pas de sortir de cette cage mais de quitter cet endroit, partir sur l'eau, trouver un moyen de transport sans couler au fond de l'océan n'était pas chose aisée surtout par ici.

[Ever Waï]

Le temps me paraissait long dans cet endroit et j'en venais à regretter mon ancienne prison. Cette réaction était totalement aberrante et stupide. Comment pouvais-je préférer une autre cage? Ces années de captivité et de brimades avaient réussi à me briser? C'était fort probable. J'essayais de comprendre cette pensée que je venais d'avoir car ce n'était pas possible de préférer une cage à une autre. Je me remémorais les différentes pensées que j'avais eu et avec un peu de temps je réalisais que ce n'était pas la cage que je préférais mais la situation qui était moins lamentable. En effet, ce que je regrettais c'était le petit hublot par lequel je pouvais voir la lumière du jour et respirer de l'air propre. Ce que je regrettais c'était la propreté et l'hygiène. L'endroit puait un peu moins et on avait de quoi être propre. Cette situation n'était pas le cas de tout le monde chez les smokers. J'était plutôt bien traitée car ils avaient besoin de moi. Il fallait qu'il me gardent en bonne santé pour que je puisse plonger pour eux. Sans ça... J'aurais eu le même traitement qu'ici.

L'endroit était étouffant et je rêvais d'air pure. Il fallait que je sortes mais comment? Je voulais vivre mais j'étais coincée, là avec des inconnus hostiles.
Je fus sortie de mes pensées par la sensation désagréable d'être observée. Nous étions toujours dans l'obscurité et je regardais autour de moi pour comprendre d'où venait cette sensation. En fait c'était le grand gaillard qui était à côté de moi. Son visage était tourné vers moi, vu la luminosité, un humain de son genre ne pouvait pas voir grand choses. Moi c'était le contraire, et j'arrivais à percevoir le sourire qu'il essayait de me faire. Je ne savais pas ce qu'il me voulait et mon expérience des gens et surtout des inconnus était tellement mauvaise que je me méfiais des pseudo attitudes bienveillantes qui masquaient trop souvent des mauvaises intention. Amadouer sa proie pour l'attirer et lui faire du mal une fois qu'elle est à portée de main.
Immobile, je ne bougeais pas, préférant rester prostrée dans mon coin dans une position dans laquelle je me sentais pas trop mal. Je continuais toutefois de l'observer sans rien dire pour essayer de comprendre ses intentions grâce au langage corporel. L'inconnu, approcha doucement de moi un peu de nourriture posé sur un morceau de tissus. Si j'avais été dans un autre lieu et dans une situation différentes j'aurais volontiers conclu qu'il voulait que je mange ce qu'il me tendait. Mais là, j'hésitais entre le piège et le piège. J'en avais trop vu pendant toutes ces années pour me faire avoir comme une débutante. Ce coup-là on me l'avais déjà fait : on attend que je tende la main pour prendre la nourriture puis on m'attrape le bras et on me frappe.
Je mourrais de faim et même si ça n'était pas très appétissante j'avais besoin de manger pour rester en vie, reprendre des forces et essayer de survivre. Je regardais ce qu'il y avait sur le bout de tissus, ça me faisait littéralement envie et j'aimerais tenter de manger ce qu'on me proposais mais j'avais trop peur et cela me paralysais.

Totalement indécise, je regardais l'endroit dans lequel je me trouvais, les gens qui étaient avec moi dans cette cage, leur état après avoir été corrigé par l'homme qui était à côté de moi. Pour une raison que je ne connaissais pas il les avait empêcher de me tuer en me frappant. Mais pour quoi? Il voulait juste éviter qu'une mutante se fasse tuer ici ce qui était impossible ou il voulait me garder pour son seul profit ou plaisir. J'avais déjà vu ça. Des mecs qui protègent leur nanas pour les baiser par la suite. Ca ne pouvait pas en être autrement.
Mais son sourire... Il semblait sincère. Je ne savais pas... Je n'avais jamais été douée pour juger les gens et me tromper était un risque. J'ai tellement faim...
Je le regarde de nouveau essayant de détecter un signe, un détail qui me permettrait de me décider mais je ne trouvais rien. Je fermais les yeux et je m'adossais complètement sur le mur pour essayer de faire le vide dans mon esprit pour me décider. J'essayais de me concentrer sur ma respiration pour me calmer et je sentais qu'avec le temps, mon cœur battait un peu moins fort et vite. Le yeux toujours fermés j'essayais de visualiser quelque chose de rassurant ou positif et je pensais à l'océan. Si seulement je pouvais avoir l'occasion de sauter par dessus bord... J'aurais une petite chance de partir d'ici ou d'au moins mourir libre. Mais pour ça je devais être capable de me sauver et il me fallait des forces et donc manger. J'avais de la nourriture devant moi qui m'était peut-être offerte. Je devais tenter le coup. Voir si c'était vraiment pour moi ou si c'était un sale coup.

J'ouvrais les yeux, le regardant, inquiète, puis je me redressais doucement. Je ne fis pas d'autres gestes car je cherchais à capter les réaction du balaise. Doucement, j'approchais ma main tremblotante à cause de la peur, de la douleur et de la faim vers le morceau de tissus pour y prendre le morceau d'algue. Je le regardais toujours pendant que j'approchais la nourriture de ma bouche puis avala le tout d'un coup tellement j'étais affamée. Je pris d'autres morceaux de la nourriture avala ce qui m'était proposé sans me poser de question. Ne pas marcher évite de trop sentir le mauvais goût.
Une fois fini, je regardais de nouveau l'homme.

Merci Dis-je doucement d'une voix basse et peux assurée.

[Caleb Eaton]

Caleb voyait bien qu'elle le regardait malgré la pénombre. Il était habitué à la nuit, vivant lui même la plupart du temps la nuit parce que pour chasser c'était tout de même plus facile qu'en plein jour. Bien sur il n'avait pas développé de don de vision mais il voyait bien les pupilles de la jeune femme briller un peu à cause de la lumière de la lune malgré la faible intensité de celle-ci. D'ailleurs, il devait en être de même pour elle, elle devait voir qu'il l'observait. Il gardait un oeil sur elle tout comme il le faisait de temps en temps sur les autres habitants de cette cage afin de savoir s'il devait se mettre en position d'attaque. Il restait sur ses gardes et il faut dire que c'était épuisant.

Il fut bien soulagé quand il remarqua qu'après de longues hésitations elle finit par prendre la nourriture qu'il avait réussit à mettre de côté pour elle. Il avait du voler cette part de nourriture et ce geste augmentait encore la haine que les autres lui vouait à présent. Lui, qui était resté silencieux jusque là, ne prononçant aucun mot, ne faisant que regarder et observer. Cet homme là était devenu violent juste pour protéger une inconnue, mutante par dessus le marcher. Caleb aussi était mutant mais sa mutation ne se voyait pas du tout, il n'y avait rien d'étrange chez lui, rien qui le différenciait des autres, comme la plupart de deux qui vivaient avec lui.

Elle prit la nourriture et Caleb continua de l'observer mais sans se montrer lourd. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise et qu'elle se repli de nouveau sur elle. Elle semblait telle une bête apeuré et il pouvait très bien le comprendre. Etant chasseur il en avait vu des proies dans cet état de peur et cela lui faisait mal de voir qu'un être humain pouvait se sentir telle une proie alors qu'il ne chassait pas. Elle avait du en vivre des mésaventure cette fille pour être si maigre.

"- Je t'en pris" qu'il lui répondit à son tour dans un murmure. "- mange."

Caleb ne savait pas s'il pourrait lui avoir à nouveau de la nourriture, tout comme il ignorait son sort, se doutant bien qu'avec sa carrure il serait l'un des prochain à passer à la trappe.

Il se rapprocha doucement d'elle et vint lui murmurer toujours aussi bas quelques mots.

"- Il faut qu'on sorte d'ici."

[Ever Waï]

Par expérience je savais que j'étais l'une des rares ici à pouvoir voir parfaitement bien dans cet endroit sombre sans éclairage. Toutefois, il n'y faisait pas totalement noir. Les prisonniers normaux avaient juste de quoi se distinguer, trouver la pitance qu'on leur jetait et s'entre-tuer. Moi, je voyais tout comme en plein jour. Aucun détail de leur visage, vêtement et de l'endroit où je me trouvais ne m'échappait. Et si j'avais été seule, j'aurais pu chercher une solution pour m'évader. L'endroit était si vétuste qu'il devait bien y avoir une faiblesse dans un mur ou la porte que je pourrais bien exploiter.
Mais avec ces tarés qui voulaient seulement me voir morte c'était impossible. Je n'aimais pas me résigner aussi vite mais il fallait être réaliste.

L'inconnu me regardait, et je voyais parfaitement qu'il captait quelque chose mais quoi? Je fronçais les sourcils comme si je pouvais percevoir un détail de sa personnalité à travers ces yeux mais je n'y croyais pas. Ce n'était que de la superstition.
Je n'aimais pas qu'on me regarde ainsi alors je baissais la tête pour éviter qu'il en découvre plus sur moi. Tout en continuant de surveiller discrètement l'endroit. J'avais remarqué qu'il était sur le qui-vive. Que redoutait-il? Les autres? C'était fort probable. Il les avait battus pour me protéger ils voudraient certainement se venger de lui. Ce que je ne comprenais pas c'est pourquoi ce geste. Quel intérêt a-t-il de me sauver.

Il répondait à me remerciement de manière gentille et polie me conseillant de manger, enfin de terminer ce que je fis sans me faire prier. Cela faisais longtemps que je manquais de tout et même si c'était mieux que rien ce n'était pas suffisant pour me refaire une santé. Il me faudrait du temps pour reprendre le dessus. Hélas, c'est l'une des nombreuses choses dont je manquais.

Puis, il se rapprocha de moi et je compris que le piège allait se finalement se refermer sur moi. Qu'allait-il me faire? Me toucher ou pire? Il était si costaud que je ne pourrais jamais le repousser. Je fermais les yeux pour attendre les coups ou autre choses. Je sentais que je tremblais de peur et que mes bras qui entouraient mes genoux repliés sur moi-même s'étaient crispés.
Puis quand il fut assez proche pour que je sente le souffle de sa bouche sur mon oreille il se mit à parler. Quand il me dit qu'il fallait qu'on sorte d'ici, je me redressais, surprise et je me mis à le regarder. Il blaguait ou il était sérieux?
J'essayais de lire sur son visage mais c'était peine perdue. En réalité je n'avais jamais su cerner les gens et je ne savais jamais quand il fallait faire confiance ou se méfier. Cependant, la situation dans laquelle je me trouvait était tellement critique que je devais saisir toutes les occasions qui s'offraient à moi.

Je soupirais lentement, le plus silencieusement possible en tentant de réfléchir et analyser les informations que j'avais.
J'étais donc dans une prison sur une plateforme pétrolière appartenant à ces dégénérés de cannibales. L'endroit était sombre, vétuste et en surpopulation. Il y avait un type costaud qui disait vouloir s'évader. Pourquoi voulait-il s'allier à moi, quel était son but? Ou alors c'est un piège des cannibales qui ont mit un espion avec nous. Mais à quoi ça servirait? Je n'avais aucune infos et ils le savaient.
Restaient plus que la solution du prisonnier lambda là depuis peu qui ne voulait pas se faire bouffer. Mais du coup j'en revenais à pourquoi s'allier à moi car il y avait de meilleur partenaires possibles ici...

Je me tournais vers lui et tentais de lui répondre aussi discrètement possible.

Ok...
Mais il y a de meilleurs alliers que moi.
Pourquoi moi?

[Caleb Eaton]

Caleb comprenait bien qu'elle se méfie de lui, elle était inconsciente quand il l'avait défendu alors elle imaginait sans doute qu'il lui avait fait du mal ou la gardait pour lui en faire. Chose qu'il ne pourrait jamais faire, déjà parce que ce n'était pas dans ses habitudes mais aussi parce qu'ils étaient déjà prisonniers alors pourquoi vouloir lui faire plus de mal encore. Ils étaient dans la galère ce n'était pas la peine d'en rajouter encore plus, la galère présente était bien la pire qu'il aurait pu imaginer. Parce que se retrouver ici chez ceux qui mangent leur compatriotes ce n'était pas du tout glamour comme situation et même dans ses pires cauchemars il n'avait pas imaginé ça. Déjà se noyer était quelque chose de terrible pour lui et qu'il l'avait vécu pour arriver ici alors en plus savoir qu'on allait le bouffer et prendre plaisir en le mangeant n'était pas du tout dans ses cordes. Il pouvait se défendre, se battre et en assommer plus d'un mais il n'aurait pas le dernier mot. Etant sur l'eau il lui fallait un allié de taille et il avait vu en elle cet allié. Pourquoi ? peu être parce qu'ils avaient fait savoir qu'elle était une mutante et qu'il n'avait rien vu de visible donc elle devait avoir quelque chose de bien particulier sans doute qu'elle savait nagé comme personne ou qu'elle était rapide dans l'eau, en tout cas cette mutation devait avoir un rapport autre que son allure parce que sinon il est clair qu'elle ne serait pas là.

"- Parce que tu ne me sembles pas à ta place ici et que je suppose que tu sais nager, contrairement à moi qui ait manqué de me noyer ce qui m'a amené ici. J'ai besoin d'aide une fois hors de la cage pour m'enfuir d'ici."

Caleb resta un moment à la regarder sans rien dire de plus avant de finalement ajouter.

"- Et comme tu as pu le voir je suis certainement le prochain à passer à la casserole ils ne vont pas attendre que je devienne aussi frêle que toi pour me bouffer."

Cette envie de partir était égoïste c'est clair, Caleb voulait sauver sa peau et si pour y arriver il devait s'allier à quelqu'un il était prêt à le faire quitte à devoir porter cette personne ou la soigner, devenir son armure contre les autres il le ferait. Il sentait qu'elle avait du potentiel et puis dans cette cage c'était la seule personne qui semblait avoir encore un peu d'humanité.

[Ever Waï]

L’inconnu continuait à ma parler pour me convaincre de l’aider à s’échapper. Mais j’étais tellement partagée entre l’idée de sauver ma vie et le risque d’un piège que je ne savais pas quoi faire.
J’avais écouté ses arguments avec attention en essayant de capter un signe sur son visage, son regard. Je cherchais un indice qui me permettait de savoir s’il me mentait ou me disait la vérité mais je ne voyais rien. De toute façon je n’avais jamais été douée pour juger les gens alors autant jouer à la roulette russe.

Ma nature de mutante n’était plus un secret pour personne. Les garde avaient fait en sorte que cela se sache et j’avais reçu le traitement d’accueil qui allait avec quelques heures plus tôt. En tout cas à lui non plus ça ne lui avait pas échappé et il essayait de deviner qu’elle était la nature de mes differences, difformités ou capacités. Je n’aimais pas ce genre de question car c’était quelque chose de personnel et tellement sensible que j’avais appris à le cacher dès mon plus jeune âge pour des raisons évidentes.
Il m’avait tout de même apporté une information intéressante sur son compte. Il avait manqué de se noyer. C’était étrange car on apprenait tous à nager dès notre plus jeune âge. Je ne savais pas d’où il venait et ce qui avait causé cette noyade mais c’était un élément important à prendre en compte. S’il ne pouvait pas nager ou était limité de ce côté là son plan d’évasion risquait de se comporter un point où il faudrait voler une embarcation. Cela allongerait le temps de présence sur la plateforme en tant que fuyard et donc diminuerait nos chances de sortir de là vivant.
J’avais bien évidemment songé à m’évader mais mon plan était bien plus simple : sauter par dessus un garde-fou et plonger le plus profond possible pour éviter les balles et les filets de pêche.

Quand il ajouta qui serait probablement le prochain à y passer à cause de son état physique, je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. Les autres prisonniers et moi-même étions faméliques alors que lui paraissait bien nourris. D’ailleurs je me posais des questions supplémentaires à son sujet… Pour être aussi bien nourrit il faut être un chef de groupe ou de clan. A tout les coups il était un trophée de guerre, une prise de choix.

J’étais fatiguée, et j’avais mal à de nombreux endroits. Je m’adossais contre la parois pour fermer un peu les yeux et me reposer un peu mais une douleur violente sur le coté droit me fit me redresser brutalement. Je me massais le côté pour essayer de faire passer le douleur et essayer de déterminer ce qui n’allait pas sans y arriver. Je n’étais pas médecin après tout. Les nombreux coups dont j’avais été l’objet quelques heures plus tôt avaient laissé des traces et m’empêcheraient certainement de me faire la belle comme je le voulais.
Je réalisais que de toute façon j’étais foutue, et que je meurt exécutée ou en tentant de m’evader cela reviendrait au même. Sauf que j’aurais au moins tenté ma chance.

Je le tournais légèrement vers l’inconnu en qui je n’avais pas vraiment confiance. Il voulait s’evader. Ok. Mais deux ce n’était pas assez. Il fallait une grosse diversion, un gros bordel comme un revolte. Si on arrivait à libérer tous les prisonniers on aurait peut-être une chance. Je l’avais déjà vu faire chez les smokers: 37 personnes s’étaient échappées et un seul avait réussi à atteindre l’eau. La suite… Aucune idée.

Je sais nager comme tout le monde sur Waterword. Mais toi… Qu’est-ce qui à fait que tu ai failli y passer? Je restais volontairement évasive sur ma capacité à nager. Ma différence n’était pas de cet ordre là mais plutôt dans la vie sous-marine.

Tu es réaliste sur ton côté appétissant. C’est vrais que tu es costaud et en bien meilleur santé que nous tous ici bas. Voir même en meilleur condition physique que la plus part des personnes que j’ai croisé.
Tu étais un chef de clan? J’étais curieuse, mais j’essayais surtout d’en apprendre plus sur lui afin de me faire une idée. Plus j’en saurais plus je serai à même de décider de lui faire confiance ou non.
L’idée de base est bonne mais à améliorer.
On n’est pas assez nombreux. Il faut une mutinerie pour créer une désorganisation totale et permettre à un maximum de prisonniers de sortir. Le nombre est notre force en tant que prisonniers.
Il te faut un bateau…
Et je ne pense pas être utile à quoi que ce soit dans mon état.


Je lui avais répondu le plus discrètement possible en espérant lui avoir apporté de bonne indications. Je ne voulais pas être pessimiste mais je craignais ne pas pouvoir être en mesure de courir ou me battre pour m’échapper. Entre le manque de nourriture, la fatigue et mes blessures. Cela allait être compliqué.

[Caleb Eaton]

Caleb aurait donné tout ce qu'il avait voir plus pour essayer de lire dans les pensées de la jeune mutante. Elle l'observait tout comme il l'observait mais il voyait bien qu'elle cherchait à lire en lui. Elle essayait surement d'essayer de voir si elle pouvait lui faire confiance, si ce n'était pas un piège pour lui faire encore plus de mal qu'on lui en avait fait depuis son arrivée dans cette cage. Caleb faisait ce qu'il pouvait mais il ne pouvait rien faire pour la forcer à lui faire confiance, déjà qu'il lui avait dit vouloir sortir de là, il prenait un risque et elle devait s'en douter parce qu'elle pouvait très bien le balancer contre quelques privilèges ou un peu de nourriture. Après tout s'ils comptaient tous les manger il fallait qu'ils les nourrices un peu plus quand même parce que la plupart d'entre eux étaient dans un piteux état. Assez fort pour blesser une frêle jeune mutante mais pas assez pour quitter cette cage.

Sa question ne le surpris pas plus que ça et Caleb répondit avec le plus de sincérité possible.

"- Je sais nager bien sur mais pour ce qui est de retenir ma respiration je suis loin d'être au top surtout quand tu tombes sur un type capable de te descendre tellement bas que tu n'as plus assez d'air pour remonter."

C'est vrai qu'il était tombé sur un type vachement balaise autant pour ce qui était de lui tenir tête que de le descendre dans l'eau au point de lui faire manquer de se noyer. Habituellement Caleb réussissait toujours à remonter, à frapper l'autre et à réussir à remonter mais là même en le frappant il n'avait pas pu s'enfuir manquant d'air.
Elle semblait quand même très intelligente parce qu'elle posait des questions censés, ce qui laissait penser qu'elle pouvait être un excellent allié.

"- Non, j'ai juste eu la chance de pouvoir me nourrir correctement.
Je suis d'accord pour la mutinerie mais personne ne me suivra ici après ce que je leur ai fait pour te venir en aide.
Si tu m'emmènes assez profond et me permet d'avoir un peu d'air on n'a pas forcément besoin d'une embarcation pour s'enfuir. Attendre la nuit serait sans doute une bonne idée, un jour maximum et agir parce qu'après je pense qu'ils viendront me chercher."

Caleb la regardait attendant de voir ce qu'elle allait en penser., puis il ajouta.

"- Alors ?"

[Ever Waï]

HJ : est-ce que tu pourrais utiliser un bleu un peu moins foncé car il n'y a pas assez de contraste et j'ai du mal à lire. Je te remercie d'avance. <3

Je l'écoutais parler, essayent de voir si ça sentait le vraie ou la connerie en barre. Mais je ne sais pas. Il y avait quelque chose qui grandissait. Une impression positive qui me disait de tenter le coup et puis de toute façon on allaient tous crever ici tôt ou tard. Je devais tenter le coup pour m'en sortir et je regardais de temps à autre les autres prisonniers avec qui nous étions enfermés. Eux aussi étaient dans la même galère et ils étaient condamnés. J'essayais de réfléchir à une idée et ils faisaient partie des variables d'échec ou de réussite.
Soit leur envie de vivre était plus forte que leur haine et ils nous seraient utiles pour qu'on s'en sortent tous, soit ils étaient aussi stupides qu'ils en avaient l'air et ils nous condamnaient à mort par leur inutilité et idioties.

Toutefois avant d'aborder ça, un truc dans l'histoire du grand gaillard me fit tiquer. Un type l'aurait tiré par le fond assez profondément pour qu'il soit à deux doigts de se noyer. C'était un truc que mon frère aurait pu faire et je me demandais où ça avait pu avoir lieu et quand car ça pourrait très bien être lui...
Alors que j'allais lui demander, je me ravisais presque aussitôt car lui aurait donné des indices sur mes capacités et ça je ne le voulais pas. Pas tout de suite en tout cas.

Il avait donc eu de la chance de pouvoir manger correctement. C'était tant mieux. Cela me rappelait mon enfance avec mes parents et mon frère car nous arrivions à manger à notre faim et de manière assez variée grâce aux algues et au plancton. ce temps me manquait et ma liberté me manquait.
Je voulais vivre et je ne sais pas si c'était une bonne chose mais j'avais envie de croire en cet espoir d'évasion. Mais pour cela on devait avancer.
J'écoutais attentivement ce qu'il me disait et quelques détails me firent froncer les sourcils. Pourquoi me demandait-il de le faire plonger en profondeur tout en lui fournissant un peu d'air... Avait-il vu ce que je cachais sous mes vêtements? Non ce n'était pas possible. Mes vêtements n'avaient pas été retirés, je l'aurais remarqué... Il fallait tout de même que je tire ça au clair...


Poisson grillé.
C'est ce que je rêve de manger depuis des années.
La merde en boite des smokers me donner envie de gerber à force...

C'était un petit aparté sur un pan de ma vie qui me permettais de lui indique par où j'étais passée et surtout que la liberté était quelque chose que je n'avais pas connus depuis très longtemps.
Je le regardais sérieusement. Car nous étions sur le point d'élaborer notre plan pour notre salut.

Ils te suivront, il faut juste les motiver et leur faire réaliser que la liberté et surtout la vie est à leur portée s'ils suivent un leader capable de leur mettre la tête au carré facilement. Ta force est ton atout et d'instinct on va vers ce qui est rassurant et protecteur.
Par contre je ne comprends ton idée me concernant. Te faire descendre et te donner de l'aire?
Je vois pas...

[Caleb Eaton]

Caleb ne pu s'empêcher d'émettre un léger sourire quand elle parla de la nourriture qui lui faisait envie mais surtout de ce qu'elle mangeait chez les smooker. Il n'aurait jamais pensé qu'une jeune femme comme elle pouvait avoir ce genre d'envie et encore imaginer qu'elle ne mangeait que des merdes comme elle venait de le dire. Caleb n'avait jamais manqué de rien alors forcément ce n'est pas toujours simple à imaginer chez les autres, bien que là vu la manière dont ils étaient traités il comprenait amplement qu'on puisse rêver d'un bon poisson grillé.

Elle ne semblait pas tout à fait d'accord avec le plan de Caleb, son idée d'évasion c'était ok même s'il ressentait quand même une certaine retenue chez la jeune femme elle semblait malgré tout d'accord mais voyait cela d'une autre façon. Elle lui expliqua son point de vue. Elle voyait les choses sous un autre angle et après réflexion cela semblait faisable, il suffisait juste à Caleb de se montrer persuasif et donc d'arriver à leur donner envie de se battre pour autre chose qu'une mutante arrivant dans la cage. Par contre il avait malgré tout un doute sur le fait d'y parvenir ces gens semblaient tellement peu malin qu'il en arrivait à se demander s'il parviendrait à leur donner de sortir de le suivre même s'il n'avait pas prévu de les emmener avec lui.
Ce qu'elle ajouta ensuite le fit tilter. C'est vrai qu'elle n'avait rien dit concernant sa mutation mais bon il avait juste été trop rapide, sans doute vu ce qu'elle venait de dire.

"- C'est à dire que ta mutation n'a rien de visible alors j'ai pensé qu'elle était caché au niveau de ton buste et en général c'est les branchies.. j'ai été trop rapide dans ma réflexion c'est pas grave, enfin.. j'espère mais ça ne change rien au fait que tu pourrais m'aider malgré tout."

C'est vrai que si elle n'était pas capable de le faire disparaitre assez profondément sous l'eau elle n'avait plus vraiment d'intérêt mais elle pouvait malgré tout l'aider s'ils quittaient cet endroit d'une autre façon. Se serait plus long et bien plus dangereux, ils auraient moins de chance d'y parvenir mais s'il faisait intervenir les autres ça leur laissait quand même une petite chance de s'échapper.

[Ever Waï]

Cette situation était dérangeante. Pas à cause de le cage car j’en avais l’habitude depuis des années, mais à cause de l’intérêt que me portait l’homme à côté de moi. Même si j’avais envie de lui faire confiance, mon expérience me l’interdisait. Mais cette chance infime de pouvoirs s’échapper me poussait à tenter le tout pour le tout. Après tout mon destin était scellé.

Je lui avais donné mon avis sur son plan et j’avais fait une suggestion un peu différente de ce qu’il prévoyait car je n’étais pas capable de faire ce qu’il espérait. Son absence d’avis sur ma théorie du leader le paru étrange au début. Mais quand il le demanda pour ma mutation, je réalisais que mon instinct ne m’avait peut-être pas trompée. Il y avait quelques chose de louche. Il voulait en savoir plus sur ma mutation et les branchies. Son idée de respirer pour lui c’était impossible. Soit il était intrigué soit il bossait pour mes tortionnaires. En tout cas cela me fit rire. Ce n’était pas de l’amusement mais du dépit car c’était tellement ironique et vicieux que mes émotions commençaient à se perdre. Ca plus la douleur et la fatigue… Je commençais tout simplement à perdre pied.


D’accord…
J’ai compris…
Dis-je dans un soupir, blasée par la cruauté des gens que j’avais croisé tout au long de ma vie.
Au lieu de parler d’un pseudo plan d’évasion pour obtenir des informations de moi, tu aurais pu me poser tes questions directement…
Mes précédents propriétaires ne vous ont pas dit à toi et tes amis à quoi je leur servais et comment j’étais utilisée ? Je m’adressais à lui de manière simple, et sans détours. J’étais déçue de m’être fait bernée si facilement et d’avoir crû en quelque chose d’impossible.
En effet j’ai bien des branchies au niveau des côtes. Il s’agit d’une mutation visible mais facile à cacher. Pas comme ceux qui en ont derrière les oreilles.
Les coups que j’ai reçu mon blessé et je ne sais pas à quel point. C’est mon point faible.
Je vais te décevoir, mais je ne peux pas respirer pour une autre personne.
Qu’est-ce que tu veux savoir de plus?

[Caleb Eaton]

Caleb était loin d'imaginer ce qui pouvait lui passer par la tête. Il n'était pas là pour obtenir des informations d'elle mais bel et bien pour lui proposer de tenter de quitter cet endroit. Il c'était rendu compte par sa réponse qu'il avait fait fausse route mais n'aurait jamais pensé qu'elle puisse réagir ainsi, le prenant pour ce qu'il n'était pas. Elle semblait même carrément le prendre pour un manipulateur. Il l'écoutait parler bien qu'il aurait voulu l'arrêter pour lui dire le fond de sa pensée au moment où elle s'exprimait histoire de bien lui répondre comme il le fallait mais il ne le fit pas, sans doute par respect ou parce qu'il ne voulait pas répondre du tac au tac. Quoi qu'il en soit il ne c'était pas excusé de l'avoir jugé même s'il n'avait voulu que l'aider au départ cela semblait réellement lui avoir fait du mal. Il ne pouvait pas savoir, il avait juste voulu lui venir en aide et avait pensé qu'elle pourrait l'aider à quitter cet endroit, rien de plus.

"- Ce ne sait pas ce que tu t'imagines mais je n'ai rien à voir avec ces gens, ceux qui nous garde prisonnier si c'est ça que tu crois. J'suis pas sur d'avoir bien compris mais je ne cherchais pas à connaitre ta mutation, j'ai juste pris des raccourcis dans ma réflexion, pensé que tu pouvais respirer sous l'eau plus que nous autre, je me suis trompé, je m'en excuse... mon envie d'évasion est réelle, je n'ai pas rien à foutre ici et je ne compte pas attendre qu'ils viennent me chercher pour le petit déjeuner, je n'ai aucune envie de servir de repas à qui que ce soit. J'ai une famille qui m'attend ailleurs et qui doit être inquiète pour moi..."

Cela lui rappela l'époque où il avait perdu celle qu'il aimait, il l'avait cherché tellement longtemps et qu'il en avait perdu le sens de la réalité, ne sachant plus quel jour il était, combien de temps il c'était écoulé. S'il n'avait pas eu ses amis, sa famille de coeur il serait devenu fou. Ils avaient réussi à le raisonner, lui faisant comprendre que depuis le temps s'il y avait un corps ils l'auraient retrouvé. Il espérait par contre que ses amis ne le cherchait pas trop quand même parce qu'il ne voulait pas qu'ils finissent comme lui, enfermé ici.

"- Je ne suis pas un leader, je fais ce qu'on me dit de faire, ce n'est pas moi qui prend les décisions c'est donc pour ça que je n'ai rien dit par rapport à ta proposition, même si je doute qu'ils me suivront vu que je dois leur faire peur après ce que je leur ai fait pour te venir en aide. J'oblige personne, toi y compris, alors si tu préfères rester ici à te remettre de ton agression je comprends, pas de soucis.
J'attendrai le bon moment pour agir, j'ai la chance de pouvoir rester éveiller durant des jours alors je patienterai le temps qu'il faudra."

Il recula, voulant la laisser tranquille à présent. Si elle ne voulait pas de son aide, tant pis il se débrouillerait tout seul. Il avait fait tout ce qu'il pouvait pour l'aider, alors maintenant la balle était dans son camp, à elle de décider. Caleb ne pouvait pas l'obliger à quoi que ce soit, il espérait juste qu'elle ne le trahirait pas en allant cafter espérant un sort meilleurs.
De plus il venait malgré tout de lui donner une information sur ce qu'il était, il possédait une mutation lui aussi, mutation invisible et il venait d'en parler, en parti.

[Ever Waï]

Je ne savais plus ce que je devais penser. J'étais épuisée et j'avais terriblement mal sur le côté. Vu l'endroit et les gens qui étaient là, je ne pouvais pas m'examiner de crainte d'être regardée. C'était bien évidement de la pudeur mais aussi de la peur car je craignais de subir à nouveau des coup s'il voyaient ma différence. J'avais compris depuis longtemps que les humains étaient effrayés par ce qu'ils ne comprenaient pas et qu'ils en venaient très vite à la violence.

Le grand type, répondait à mes paroles avec un calme qui m’impressionnais. Il paraissait si sincère. Et je me disais que je m'étais peut-être trompée qu'il n'était pas ce que je pensais.
Je fermais les yeux quelques instants sentant le sommeil s'emparer de moi. Je luttais pour rester éveiller mais c'était de plus en plus difficile.

Pardon.
Mes idées ne sont plus très claires... Je suis trop fatiguée et j'ai trop mal pour réfléchir correctement.
J'ai vu et subit tellement de saloperies que je ne sais plus quand il faut croire et si je serais capable de faire confiance à un autre être vivant un jour.


Il s'excusait et ça, c'était nouveau. Il m'expliquait pourquoi il avait prononcé ces mots et plus ça allait plus je me sentais idiote. J'avais perdu mon sang froid et ça ne me ressemblait pas. Toutefois, c'est le genre de chose qui peut arriver à tout le monde dans ce genre de situation. Quand on sait qu'on est condamné on fini par devenir dingue.
J'essayais de le regarder pour fixer mon attention sur quelque chose mais je sentais que mes paupières étaient lourdes.
Cela allait mal se finir si je ne dormais pas un peu.

J'ai autant envie que toi de crever ici. Et je pense que c'est aussi leur cas.
Parfois, quand des gens trouvent un but commun ils peuvent s'allier temporairement. C'est de la coopération.

Je regardais les deux autres qui s'étaient fait corrigé. Ils étaient en sale état mais j'étais certaine qu'ils ne voulaient pas mourir là et malgré nos différents il était possible de bosser ensemble. Si moi je pouvais l'envisager malgré ce qu'ils m'avaient fait. Pourquoi pas eux.

Hey vous deux!
Pour survivre et vous barrer de là vous seriez prêt à quoi?

J'avais volontairement mis les pieds dans le plat.
On ne pouvait pas tergiverser comme ça pendant des mois car nos jours étaient tout simplement comptés. Ce que je venais de faire était risqué mais il fallait que je sache si mon idée était possible. Et je voulais aussi prouver au grand type que certaines choses étaient possibles et surtout qu'il pouvait être un leader.

Les deux autres prisonniers ne réagissaient pas vraiment et je me demandais si je n'avais pas eut tort. Il leur fallait peut être plus de temps...

Pense ce que tu veux.
Tu as un potentiel de meneur, tu ne l'as peut-être par encore découvert c'est tout.
Moi, je ne dirige pas. Je suis une solitaire et par dessus tout une emmerdeuse avec de mauvaises idées.
C'est pas que je ne veux pas t'aider. C'est juste que...
Là, je suis incapable de faire quoi que ce soit.
La fatigue me brouille les idées et je ne pense pas pouvoir me lever... J'ai bien trop mal.


A peine avais-je terminé de parler que certaines de ces paroles me parurent bizarres. Il pouvait rester éveiller plusieurs jours... Ce n'était pas possible. Sans sommeil notre esprit finissait par s’affaiblir et apès je ne sais pas ce qu'il pouvait nous arriver.
Je le regardais, intriguée. Avais-je compris quelque chose le concernant. Peut-être. Mais je ne posais pas plus de question là dessus.
Mutant ou non, cette information ne regardait que lui et par sécurité il était préférable de me taire.

Désolée, j'en peu plus je dois dormir...

[Caleb Eaton]

Caleb se rendait bien compte qu'elle ne lui faisait absolument pas confiance et qu'elle mettait en doute tout ce qu'il disait. Il l'écoutait et essayait de se justifier, de lui prouver qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'il n'était pas eux et qu'il ne lui ferait aucun mal sinon pourquoi l'avoir aidé un peu plus tôt. Quoi qu'il en soit ils n'étaient pas spécialement d'accord et cela se voyait, elle le pensait leader, lui totalement pas. Il savait qu'il était fort et capable de beaucoup de chose mais pas de mener des gens. Caleb c'était le type tranquille qui faisait ce qu'il avait à faire et qui suivait les ordres en général et ça lui convenait tout à fait.
C'est vrai qu'elle avait une vision de lui qui différait étant donné qu'elle ne le connaissait pas dans son état normal et surtout dans son environnement, mais Caleb était capable de faire le maximum pour sortir de là et ne pas crever sans avoir au moins essayé de lutter pour sa liberté. Il n'avait rien demandé en se faisant attrapé mais il savait que si tout ceci avait eu lieu sur la terre ferme et bien c'est lui qui aurait gagné et les autres auraient été fait prisonniers.

"- Je comprend ton poing de vue mais je ne suis pas sur qu'ils suivront. Ces gens sont blasés et je pense qu'ils ne se rendent même pas compte du sort qui les attends sinon ils ne s'en seraient pas pris à toi comme ils l'ont fait."

Et là dessus Caleb était plus que certain qu'il pensait vrai à leur sujet. Il ne fallait pas compter sur eux, peu être à la limite se servir d'eux pour faire diversion mais il fallait qu'il y réfléchisse et il comptait bien le faire.

"- Reposes toi, je veille sur toi, personne ne te fera de mal fait moi confiance."

Il lui disait cela autant pour qu'elle ait confiance en lui et qu'il se joigne à lui pour sortir de là plus tard mais aussi pour qu'elle se repose. Elle lui serait plus utile en pleine forme qu'à demie évanouie.

Caleb allait profiter de tout ça pour réfléchir à comment sortir de là. Il savait qu'il aurait quelques heures de tranquillité avant que les gardiens ne viennent chercher l'un d'entre eux ou ne viennent les nourris avec des restes même pas bon à donner aux cochons.

[Ever Waï]

La jeune femme était terrorisée par sa situation et son agression une fois jetée dans la cellule n'avait rien arrangé à la situation. Elle avait vu et vécu tellement d'horreurs depuis qu'elle était captive qu'il ne lui était plus possible de faire confiance ou de tout simplement croire une personne sur parole. L'homme au crâne rasé l'avait sauvée car si les deux autres prisonniers avaient continués de la frapper, elle serait tout simplement morte sous leurs coups. C'était un geste qu'elle avait apprécié et elle lui en était reconnaissante mais elle avait des doutes et personne ne pouvait lui en vouloir. Par le passé, elle avait été victime de mauvais jeu de la part des ces geôliers, mensonges, manipulation. Elle avait déjà vu cela.
Ever-Waï aurait tellement aimé croire l'homme mais la déception lui ferait trop mal. S'évader, retrouver la liberté, c'était son rêve le plus chère avec à la clé essayer de retrouver son frère.
C'est sur cette dernière pensée qu'elle réussie à s'endormir. Elle était réellement épuisée, mentalement et physiquement. Avec le tout petit repas qu'elle avait pu avoir grâce à l'aide inespérée de l'homme chauve, elle pourrait peut être retrouver quelques forces mais les coups qu'elle avait reçu la ferait souffrir quelques jours ou plus. Elle ne savait pas à quel point elle avait été blessée aux côtes et au niveau de ces branchies. Elle avait mal en bougeant, pas en respirant, ces côtes n'étaient peut-être pas cassées. C'était peut-être seulement des ecchymoses... De suppositions, rien de plus... Pour en avoir le cœur net, il faudrait qu'elle examine ces blessures et cela n'était pas possible à cause des trois personnes présentes.

Lorsqu'elle se réveilla, la luminosité semblait pareille, il faisait sombre. Elle n'avait donc aucune idée du temps qu'elle avait dormis et elle se sentait toujours aussi épuisée. Elle se releva en douceur et posa la main sur son côté qui était aussi douloureux. Elle était inquiète et passa sa main sous son t-shirt pour faire un examen rapide et elle ne constat rien d'anormal. Mais elle avait mal et cela serait un handicap pour la suite.
A moitié rassurée, elle se releva tout en regardant ses deux agresseurs pour la grand chauve. Elle se rappelait leur discussion sur ce qu'elle pensait de lui en tant que potentiel leader, leur désaccord sur cela et le projet d'évasion. Elle pensait que le nombre serait un avantage pour sortir mais elle ne considérait pas que l'union faisait la force. Il fallait une diversion et après chacun pour soit. Elle continuait à le regarder en pesant le pour et le contre. Méritait-il d'avoir sa confiance, même très légèrement? Oui. Il l'avait aidé et il avait été honnête depuis le début.

Les gens ont peur de ce qui est différent d'eux et de ce qu'ils ne comprennent pas.
J'en fais l'expérience depuis que je suis une enfant.
Quand on cherche simplement à vivre en paix, il y a toujours une personne pour dénoncer son voisin contre de l'eau claire ou quelques richesse.
La misère montre la vraie nature de certains : cruels.
S'ils ne veulent pas se bouger pour sauver leur vie tant pis pour eux.

Ever-Waï regarda les deux autres qui étaient assis dans leurs coins. Elle pouvait voir les traces des coups mais c'était superficiel. Mais ce qu'elle voyait surtout c'est leurs visages résignés. Inconnu avait raison. Ils étaient brisés et ce n'était pas encore le cas de la jeune mutante. Tant qu'elle vivrait elle espérerait s'échapper. Il ne pouvait pas en être autrement. Les gens sont fait pour vivre libres. Pas pour être l'objet d'une autre personne.
Elle se tourna vers le grand chauve puis le fixa, droit dans les yeux et soupira doucement.

Je marche avec toi.
Je ne suis pas costaud, je ne serais pas vraiment utile en cas de combat mais avec un pistolet, je pourrais tirer sur nos ennemis.
Toutefois, je pense qu'on a besoin d'une bonne diversion. Un gros bordel.
Lequel je ne sais pas.

[Caleb Eaton]

Caleb savait que son état pouvait lui sauver la vie tout comme au contraire faire de lui une future victime. Mais vu son gabarit ils devaient sans doute attendre qu'il s'affaiblisse un peu avant de tenter de le chopper pour le bouffer. Caleb avait une certaine force et était encore capable de tenir tête à plusieurs hommes armés, il était juste moins fort dans l'eau et c'était pour cela qu'il avait besoin de la jeune femme puisque d'après lui elle devait être forte dans l'eau sinon elle ne serait pas là et aurait déjà rejoint tous les autres morts parce qu'ils n'avaient pas la force de survivre. Elle semblait avoir une certaine force de caractère et cela plaisait à Caleb. Quand à savoir pourquoi il l'avait choisi elle plutôt qu'un autre de cette cage il ne pouvait pas le dire, si ce n'est cette force de résistance qu'elle semblait avoir. Elle avait la hargne malgré qu'elle soit petite et frêle, elle semblait vouloir vivre coute que coute et c'était bien de ça dont il avait besoin. Voir les autres collés au fond de la cage, restant à l'écart ne lui donnait vraiment pas l'impression qu'ils étaient capable de quoi que ce soit.

Elle lui fit part de son opinion et puis il dit qu'elle marchait avec lui. Elle avait raison il leur fallait une diversion et le mieux c'était d'attendre qu'on leur amène à manger, enfin qu'on vienne vider les poubelles dans leur cage pour tenter quelque chose à moins qu'un nouveau prisonnier se soit déposé dans la cage ce qui pourrait être une belle opportunité pour eux. Caleb pourrait tenter quelque chose tout en espérant que les autres habitants de la cage en profite aussi et lui file un petit coup de main pour faire cette fameuse diversion.

"- Tu pourrais faire la morte et je pourrais appeler à l'aide mais je doute que ça les fasse bouger, il faut trouver autre chose ou espérer que ces crétins tiennent un temps soit peu à leur vie pour tenter de quitter cet endroit."

Caleb avait regardé les autres terrés au fond de la cage en espérant que peu être ils prendraient la perche qu'il venait de leur tendre.

[Ever Waï]

Ever-Waï ne faisait pas confiance aux autres aussi facilement qu'on pourrait l'espérer. Son expérience des gens lui avait appris qu'il y avait deux types de personnes, la famille en qui elle pouvait avoir confiance, et encore il fallait le dire vite, et les autres qu'elle considérait de base comme hostiles.
Alors, concernant le grand inconnu, elle était perdu car elle ne pouvait pas le catégorisé. Toutefois, elle ne pouvait pas refuser la proposition qu'il lui avait fait. Il était probablement sa seule chance de s'évader.

La jeune mutante écoutait l'idée de son allié du moment. Il voulait qu'elle fasse la morte afin de faire venir les gardien pour vider la pièce. Elle le regarda en réfléchissant, pesant le pour et le contre. Elle soupira et fis quelques pas dans la pièce. Faire la morte était faisable mais ce coup avait déjà dû être fait par d'autre prisonnier. Le risque qu'ils vérifient en utilisant une arme histoire de retuer le pseudo mort était dangereux.
Toutefois, il y avait une autre solution, plus simple, plus logique et moins dangereuse. Et en plus le risque de fuite de la part des deux autres témoins pourrait être réduites.


Je m'appelle Ever-Waï et toi? Afin de mieux travailler ensembles, ils fallait qu'ils se connaissent mieux et elle ne pouvait pas le nomme inconnu. Ca ne serait pas possible. Cela allait aussi dans l'autre sens.

Le jeune femme se rapprocha de l'homme dont la carrure était impressionnante. Dans cette obscurité, elle y voyait très bien grâce à sa mutation, et elle remarquait qu'il était aussi grand que fort. Mais seul il ne pourrait pas faire grand choses et elle aurait aussi sa part à accomplir. Pour ça ils devaient mettre au point un plan précis.
La jeune femme se rapprocha encor, au point d'être physiquement en contacte avec la peau tiède de l'homme. Elle approcha son visage le plus près de celui de son interlocuteur pour que ce qu'elle dirait ne soit pas entendu par des oreilles indiscrètes.

Ecoute... Dit-elle à voix basse.
Ton plan est bon mais j'ai une proposition d'amélioration.
A la place de faire la morte, il est préférable de sacrifier les deux sacs à merde d'à côté. Les gardes pourraient vérifier que je sois bien morte ou pas et je n'ai pas envie de me faire buter comme ça.
J'ai été salement amochée, je resterais dans un coin, prostrée, en attente de ton signale. Et là, on choppe les gardiens, on le tues et on pique leurs fringues. En se faisant passer pour eux on pourrait se rapprocher de l'extérieur suffisament avant que l'alerte soit donner et courir jusqu'à une sortie où on devra aviser.
Si un peu attraper des armes ça serait du bonus. J'ai grandi en captivité, je ne sais pas faire certaines comme utiliser une arme à feu et tout ce qui fait partie de la vie normale. Elle lui avait exposé ses idées, il lui restait à valider ou à améliorer encore le projet.
Une évasion ça se prépare et c'est ce qu'ils étaient entrain de faire.

Tu en penses quoi?

Elle s'écarta un peu de lui, elle n'aimait pas vraiment le contact humain qui la dégoutait car ça lui rappelait les mauvais souvenirs des mauvais traitements qu'elle avait subit tout au long de ces dernières années.
La jeune femme évitait de regarder les deux autres prisonniers pour qu'ils ne se doutent pas qu'elle les avait condamnés à mort. Il y avait là-dedans, un mélange de vengeance mais aussi un besoin de diversion pour que leur plan marche vraiment.

[Caleb Eaton]

Caleb avait du mal à savoir ce qu'elle pensait et comme il n'était pas un leader il n'avait pas non plus l'habitude de prendre des initiatives, du moins pas de cette manière. Donc il savait très bien que son idée devait être nulle et qu'elle devait y réfléchir sans doute pour lui dire qu'elle refusait, ce qu'il pourrait comprendre. Il allait devoir réfléchir un peu plus longtemps afin de trouver une meilleure solution mais il savait aussi que le temps allait jouer contre eux. Donc trouver une bonne idée dans la précipitation n'était pas forcément facile. Elle se présenta à lui, ce qui l'étonna un peu sur le coup mais il lui répondit à son tour. Après tout savoir à qui on a à faire peu être utile s'il faut s'appeler dans l'urgence.

"- Caleb Eaton."

Elle avait un jolie prénom de là où il venait il n'en avait encore jamais entendu de tel.
Il écouta ensuite sa réponse. L'idée n'était pas mauvaise mais cela sous entendait qu'il devait les tuer et cela ne l'enchantait pas plus que ça, après tout Caleb ne tue pas pour le plaisir mais uniquement pour survivre et là il n'avait pas vraiment de raison de les tuer.

"- Je comprend ton idée mais je ne suis pas un tueur et j'ai aussi très peur que si j'en élimine un l'autre se mette à gueuler. Il faudrait attendre qu'ils s'endorment au moins."

Cette idée ne lui plaisait pas plus que ça mais si c'était la seule solution après tout il fallait la tenter. Si ça se trouve tout ça c'était un piège pour le tester. Caleb commençait à se poser certaines questions.

[Ever Waï]

Le grand baraqué se présenta à elle. Ever pouvait enfin mettre un nom sur le visage de son allié. La jeune femme faisait un grand effort que Caleb ne pouvait pas soupçonner : lui faire confiance. En effet, elle avait décidé de tenter quelque chose de nouveau pour elle qui est de croire et faire confiance à un étranger. Elle savait que sa situation était très mauvaise et qu'elle était proche de la mort. Elle devait donc tout tenter pour sauver sa vie quitte à déroger aux règles qu'elle s'était fixée il y a longtemps.
Elle espérait ne pas regretter son choix et cette prise de risque.

Quelques instants après lui avoir donné son nom il s'exprima sur l'ajustement du plan qu'elle lui avait suggéré et les doutes de Caleb étaient justes. Ils ne pouvait pas les tuer en même temps et cela risquait de faire du bruit. C'était ennuyeux car il fallait qu'ils montent un plan qui tienne la route. Seul, il ne pouvait pas tout faire et il allait falloir qu'elle prenne part au jeu de massacre. En temps normal cela ne lui aurait pas posé de problème mais sa blessure l'handicapait car elle avait du mal à faire certains mouvements. Cependant, tenir l'un des humains en l'empêchant d'hurler pendant que Caleb tuait l'autre pourrait faire avancer les choses. Pour survivre il fallait qu'elle donne de sa personne quitte à souffrir un peu plus.
Ever ne cessait de se dire qu'elle devait jouer le tout pour le tout et elle préférait mourir en tentant de fuir qu'attendre de se faire exécuter comme une conne.

Elle s'approchait encore un peu plus de Caleb ce qui lui permettait de sentir la chaleur qui se dégageait de lui sans pour autant avoir de contacte physique car elle n'appréciait pas cela depuis les sévices qu'elle avait subie tout au long de ces années. Ever le regardait droit dans les yeux pour essayer de capter un je ne sais quoi de rassurant avant de lui répondre.

Tuer ne me fais plus peur. On ne le né pas on le devient par la force des choses. Il arrive un moment où il faut de battre pour sa vie et parfois, tuer peut s'avérer nécessaire. Dans le cas présent... C'est eux ou nous.
Je ne me laisserai pas exécuter sans me battre. Tu m'as redonné espoir mais je ne suis pas au mieux de ma forme et je le regrette. Cependant, je suis prête à donner de ma personne quitte à souffrir encore plus si cela nous permet de pouvoir à nouveau respirer de l'air frais et récupérer notre liberté.

Ever-Waï n'essayait pas de le persuader de faire ce qu'il ne voulait pas faire c'est à dire tuer. Elle comprenait la réticence que Caleb pouvait éprouver à l'idée de tuer. Hélas pour elle, le temps de l'innocence était terminé depuis bien longtemps. Les horreurs de sa vie l'avait rendue dure mais elle n'était pas une manipulatrice.

Si j'arriver à faire taire le plus faible des deux pendant que tu tue le plus costaud cela pourrait te laisser du temps pour tuer le second sans que l'alerte ne soit donnée. Ainsi on pourrait avoir une chance de faire une bonne mise en scène.
Un coup sur la gorge, c'est rapide, silencieux un peu long mais l'avantage c'est que ça ne laisse pas de trace.
Le soucis, c'est que je ne sais pas ce que ma blessure sur le côté gauche donnera. Je ne sais pas si j'arriverai à coincer l'autre suffisamment longtemps et les conséquence pour la fuite d'apprès.
Si par malchance je ne suis plus en mesure d'avancer, je ferai diversion pour que tu ai ta chance. Comme je te l'ai dis je préfère mourir en me battant plutôt qu'en attendant.

[Némésis]

Intervention MJ en lien avec l'évènement Eau rouge

Il est 5h00 du matin, le soleil commence à se lever.

Une alarme de l'alerte générale et actionné par un des garde qui crie "Alerte eau rouge"! "Alerte eau rouge"!
Tous les habitants de l'atoll s'activent et se regroupent vers la place des anciens pour avoir leurs directives. Les gens hurlent de peur, et de nombreux enfants pleurent. La population à peur.

Deux gardiens si dirigent vers les cellules et vous écoutez les prisonniers hurler les uns après les autres. Ils exécutent les prisonniers un par un à l'aide d'épées ou de lances car ils économisent les munitions. Ils ne les tuent pas forcément sur le coup mais les blessures sont mortelles.

Vous les écoutez se rapprocher, ils sont à 4 cellules de vous et il leur faut 10 minutes par cellules pour exécuter les prisonniers. Vous entendez les gémissement des hommes et des femmes qui agonisent et vous sentez déjà l'odeur nauséabonde du sang et des fluides corporels en tout genre.

[Caleb Eaton]

L'idée de la jeune femme était assez intéressante même si ce n'était pas le genre de Caleb de tuer de sang froid comme ça sans raison. Lui, il tue des êtres humains pour se défendre pas pour le plaisir, pas comme les gens d'ici mais avec ce nouveau point de vue il est vrai qu'il ne ferait qu'agir comme ceux qui les ont fait prisonnier et cela ne plait pas plus que ça à Caleb. Du coup il ne sait pas s'il doit accepter cette idée parce que si c'est la seule façon de partir d'ici il va bien falloir qu'il accepte ce fait. Il prend le temps de la réflexion regarde les autres autours d'eux et puis se dit que finalement ils ne valent rien vu la manière dont ils ont agit avec elle à son arrivée. Il finit donc par lui répondre.

"- Ok on fait ça, mais je peux m'occuper des deux, tu n'es pas obligé de t'y coller."

Après tout elle est blessée et semble avoir encore du mal à bouger donc tuer quelqu'un ne va pas être une partie de plaisir.

Caleb est prêt à intervenir et se prépare donc à faire ce qu'il a à faire tout on continuant d'observer ceux qui vont leur servir de passe muraille. Il espère juste qu'ils pourront sortir ou du moins se libérer de cet endroit et non mourir dans l'eau. Il n'est tellement pas à l'aise dans l'eau.

Et puis soudain une alarme retentit réveillant tout le monde autour d'eux et particulièrement ceux qui semblaient se reposer à côté. Du coup bien plus difficile de les avoir par surprise. Caleb surpris par ce qui se passe regarde Ever tout en laissant paraitre sa surprise. Il ne comprend pas, c'est quoi l'eau rouge ? Et puis il voit et entend des choses qu'il n'aurait jamais imaginé. Ils sont en train de tuer leur nourriture, qu'est ce qui se passe exactement là ?

"- Bordel c'est quoi ça ?"

[Ever Waï]

Leur plan commençait à prendre forme mais il leur fallait trouver comment agir pour être les plus discrets. En regardant le visage de Caleb, Ever comprenait que l’idée de tuer d’autres personnes ne lui plaisait pas et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle n’avait jamais tué qui que ce soit et dans le cas présent ça ne serait pas elle qui le ferait. Elle était consciente qu’il y avait une grande différence entre dire qu’il faut tuer une personne et le faire. Et la jeune femme était parfaitement consciente qu’elle serait probablement incapable de mener son plan au bout.

Elle le regarda droit dans les yeux puis baissa son regard en soupirant. Elle cherchait un peu de courage avant de reprendre la parole. Elle se devait d’être honnête avec lui si elle voulait qu’ils se fassent confiance pour s’en sortir.


Je n’ai jamais fait ça. Et c’est mon idée… Ca serait lâche de ma part de te laisser faire le sale boulot. Je ne veux pas que notre coopération soit ainsi.
Je ferais ma part et je prendrai mes responsabilités… Ce n’est pas un acte anodin.


Elle avait peur mais elle voulait aussi vivre et à choisir entre elle et des personnes qui l’ont battue gratuitement elle choisirait sa propre vie.
À force d’être traité comme un sous être vivant elle avait fini par devenir un peu plus animal et sauvage.

Alors que les préparatifs de leur évasion avançait une alerte à l’eau rouge retentit avec des hurlements de panique et une réaction rapide de la part des gardiens.
Elle avait déjà vécu ça quand elle était avec les Smokers et ça c’était mal terminé. Ils avaient envoyé un plongeur humain pour tester ce phénomène et il était mort dans d’atroces souffrances à cause du poison. Même les mutants étaient affectés.
Ils s’en étaient sortis car ils étaient mobiles. Mais cette station, elle ne bougeait pas et le poison pouvait les affecter pendant plusieurs jours ou semaines.

Quand elle compris que les gardiens tuaient les prisonniers elle réalisait qu’ils supprimaient des bouches à nourrir inutiles pour faire des provisions immédiatement et économiser l’eau.

Ever regarda Caleb. Elle n’avait plus peur car elle réalisait que c’était la diversion dont ils avaient besoin. La panique, les gens en moins, ils pourraient trouver et voler un bateau et partir.

Elle agrippa vivement le bras musclé de cet homme grand et puissant et elle le regarda droit dans les yeux.


Un poison dans l’eau qui tue les humains et les mutants est arrivé jusqu’à cette station.
Ils paniquent car ils craignent de manquer d’eau et de nourriture. Ils se débarrassent de nous pour économiser l’eau.
Caleb…
C’est le moment c’est la diversion qu’on attendait.
Ils paniquent tous, ils vont ouvrir les portes. C’est maintenant qu’on va pouvoir piquer un bateau.
Tu entends?
Ils arrivent les prisonniers meurent mais pas de balles… Ils utilisent des armes blanches. On a donc une chance.


Le coeur de la jeune femme battait fort et on pouvait remarquer un gain d’énergie à cause de l’adrénaline.
Elle fit un pas de côté pour regarder les deux autres prisonniers. Elle avait une autre idée.

Si vous voulez vivre, battez-vous quand la porte va s’ouvrir.
Ils vont tous nous exécuter. Et si vous ne vous barrez pas c’est nous qui allons vous butter.


Ever mettait volontairement la pression sur les autres prisonniers pour semer le plus de pagaille possible pour se donner une chance de sortir de là.
Puis elle se positionna de nouveau devant Caleb.


Je ne sais pas si je pourrais te servir mais je me battrais.
Si je tombe, ne regarde pas en arrière. Sauve ta vie. Si au moins une vie peut-être sauvée de cet enfer tout ne sera pas perdu.
C’est ok?


Elle avait une petit lueur d’espoir et involontairement Ever montrait qu’au fond elle n’était pas la mauvaise personne qu’elle laissait paraître.