Mes colocataires considéraient ces ballades comme du temps perdu, mais mes résultats étaient toujours aussi bons que les leurs et j'étais moins fatiguée. Ce qu'ils oubliaient c'est qu'en plus des études il fallait aussi prendre soin de son corps. Car une mauvaise hygiène de vie affaibli l'esprit et dans notre domaine d'étude, c'est l'esprit et l'endurance qui fait la différence.
Le domaine qui m'intéressait était la chirurgie générale pour de nombreuses raisons. La principale était que ce domaine était varié et qu'il me permettait de travailler ou je voulait. Sans oublier l'autre raison, le clan... Cette famille qui me considérais comme faible ou anormale mais qui avait tout de même besoin de ces connaissances que j'étais entrain d'acquérir.
Cette sortie se déroulait comme d'habitude : bien. Il avait fait beau, et malgré les quelques brises, il faisait bon. Etant l'heure de rentrer, je m'installais à bord de ma bonne vieille voiture et mis le contact. Le moteur se mit à tourner, je ressentais les vibrations habituelle du vieux moteur diesel et une fois prête je me mis en route. Il y avait 50 km entre ce parc et mon logement. La route était longue et agréable grace aux paysages et à la faible circulation. Après une bonne demis heure de trajet, j'arrivais sur une route un peu plus fréquentée, c'est à dire qu'il m'arrivait de croiser une voiture de temps en temps.
Je n'avais pas fait attention au début, mais le bruit du moteur était entrain de changer. Je baissais le volume de la musique pour essayer de comprendre ce qu'il se passait et c'est là qu'une série de voyants apparurent sur le tableau de bord suivis de bruits inquiétants. Aussitôt je me garais sur le bas côté et arrêtais le moteur.
Je n'y connaissais rien mais je craignais le pire. La voiture était ancienne et même si elle était bien entretenue, les pannes pouvaient arriver.
C'était bien ma veine.
Agacée mais aussi inquiète, j'ouvrais le capot et sortait pour voir, enfin, comme si ça pouvait changer quelque chose car je n'y connaissais rien. Le téléphone à la main, j'appelais une dépanneuse et pour arranger les choses personne ne répondait. Normal c'était dimanche.
Frustrée je refermais le capot et retournais au chaud dans l'habitacle tout en essayant de joindre quelqu'un qui pourrait m'aider.