Flashback - La Tragédie de Prospect

[Connor Hawke]

C'était un dimanche calme à Prospect, petite ville oubliée de l'Oregon. Connor, alors âgé de 12 ans, rentrait de l'école, ignorant encore que cette journée allait changer le cours de sa vie à jamais. Sa mère, toujours souriante malgré les difficultés, les avait installés dans un modeste motel de la ville, cherchant à échapper à quelque chose que l'enfant ne comprenait pas vraiment.
Le motel, une bâtisse décrépite aux couleurs passées, était devenue leur refuge temporaire. Leurs maigres économies ne leur permettaient pas de prétendre à davantage, mais l'amour de la mère et l'innocence de l'enfant semblaient suffire à éclairer leur quotidien. Ce dimanche-là, cependant, le ciel clair laissait présager une journée tranquille, une illusion vite balayée par la tragédie imminente.
La scène se déroula à l'extérieur du motel, là où l'air était lourd de mystère et de menace. Connor, après avoir déposé son cartable dans la chambre étriquée qu'il partageait avec sa mère, descendit les escaliers métalliques du motel. Il ne se doutait pas encore que chaque pas qu'il faisait allait le rapprocher inexorablement d'un destin obscur.
Sa mère, affairée à préparer le dîner sur la petite table de la cuisine commune du motel, semblait préoccupée. Le regard souvent plongé dans le vide, elle jetait des coups d'œil fréquents par la fenêtre, comme si elle s'attendait à quelque chose d'inévitable.

"Connor, viens m'aider à préparer le repas, mon chéri," dit-elle d'une voix qui trahissait à la fois son amour maternel et une anxiété profonde.

L'enfant s'approcha, se demandant intérieurement pourquoi sa mère semblait si nerveuse. Il l'aida à couper des légumes, mais le silence qui pesait dans la pièce était plus lourd que le poids des couteaux sur la planche à découper.
Le soleil déclinait doucement à l'horizon, peignant le ciel de teintes orangées et roses. Une atmosphère paisible contrastait étrangement avec l'inquiétude qui planait dans l'air.
Alors que Connor versait les pâtes dans l'eau bouillante, le bruit de pas lourds et pressés résonna à l'extérieur du motel. Sa mère leva brusquement la tête, les yeux écarquillés d'appréhension.

"Connor, va dans la chambre, maintenant. Et ne sors sous aucun prétexte, tu m'entends ?" ordonna-t-elle d'une voix ferme, mais empreinte d'une peur qu'elle ne pouvait plus dissimuler.

L'enfant, perplexe, obéit tout de même. Il se dirigea vers la chambre, mais le bruit de pas et le murmure étouffé de voix étrangères lui parvenaient à travers la porte entrebâillée. La tension était palpable.
Le temps semblait suspendu. Connor s'assit sur le lit, les oreilles tendues vers la porte, essayant de comprendre ce qui se passait. Les éclats de voix montaient crescendo, laissant place à une menace latente.
Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement. Sa mère, le visage marqué par l'urgence, le saisit par le bras.

"Connor, il faut partir, tout de suite. Ne prends que l'essentiel, ne réfléchis pas," chuchota-t-elle, les yeux emplis de détresse.

Elle lui confia un sac en plastique usé. "Prends ça, cours aussi vite que tu le peux. Ne t'arrête pour rien ni personne. Va vers le nord, tu trouveras de l'aide. Souviens-toi de ce que je t'ai dit à propos de Los Angeles. C'est notre seul espoir."
La panique envahissait le jeune garçon alors que sa mère l'incitait à la fuite. Il n'y avait plus de place pour les questions. Il prit le sac, sentant la pression du pistolet qu'elle y avait glissé. Ses yeux croisèrent ceux de sa mère, un échange silencieux qui renfermait tout l'amour et la peur d'une mère pour son enfant.

"Va, Connor. Je t'aime," furent les dernières paroles de sa mère avant qu'elle ne referme la porte derrière lui.

Le garçon, le cœur battant à tout rompre, s'élança dans le couloir du motel. Des bruits de pas précipités résonnaient dans l'air, mais il ne s'attarda pas pour les comprendre. La seule pensée qui habitait son esprit était de survivre, de suivre les consignes de sa mère.
Il dévala les escaliers, sortit en courant du motel, et se retrouva soudainement plongé dans l'obscurité grandissante de cette journée qui allait marquer le début d'un voyage tragique et incertain pour le jeune Connor Hawke.

[Connor Hawke]

Connor, la respiration saccadée, émergea de l'obscurité du motel en courant comme si sa vie en dépendait. Chaque fibre de son être était tendue, en alerte, alors qu'il franchissait les derniers mètres qui le séparaient de sa petite moto Cross. Il entendit des cris terrifiants résonner derrière lui, les cris de sa mère, une mélodie de désespoir qui résonnerait dans sa mémoire pour les années à venir.
Sans perdre une seconde, le jeune garçon enfourcha sa moto, l'esprit empli d'effroi. Les larmes embuaient ses yeux alors qu'il entendait les détonations des coups de feu, un écho sinistre dans la nuit qui engloutissait l'innocence de son enfance. Il ferma les yeux un bref instant, tentant de chasser les hurlements déchirants qui s'insinuaient dans son âme. Mais la réalité impitoyable s'imposa à lui, et l'urgence de la fuite lui donna la force de réprimer ses émotions débordantes.
La moto, une petite cylindrée rugissante, s'anima sous lui. Le moteur vrombissant, Connor démarra en trombe, laissant derrière lui le motel qui se transformait en un tableau d'horreur. Les lumières de la ville scintillaient faiblement au loin, mais son chemin était tracé dans l'obscurité de la nuit.
Les cris de sa mère, tels des échos fantomatiques, semblaient résonner dans sa tête alors qu'il prenait la fuite. La peur, aiguillonnée par l'incompréhension, l'envahissait. Il ne savait pas pourquoi sa vie avait basculé de cette manière brutale. L'identité de son père, son vrai nom, tout cela demeurait un mystère pour lui. Il avait vécu sous le nom de famille Maitland, une façade qui cachait apparemment des vérités dangereuses.
Les mains crispées sur le guidon, Connor filait à travers la ville. Ses pensées étaient un tumulte de confusion, de peur et de détermination. Il n'avait pas le temps de pleurer sa mère. Il devait survivre, et son instinct de survie dictait sa course effrénée dans les rues sombres de Prospect.
Tout en s'éloignant du motel, il entendit un son de moteur puissant derrière lui. Un SUV noir aux vitres teintées émergea des ténèbres, se lançant à la poursuite de l'enfant traumatisé. La panique l'envahit davantage, mais il canalisa cette terreur en accélérant encore plus.
Il prit une décision audacieuse. Connaissant la région par cœur, il bifurqua vers les chemins de terre, une toile complexe de sentiers qui serpentait à travers les bois et les collines. C'était un terrain familier pour lui, une zone où sa petite moto pouvait briller, mais aussi un défi pour ses poursuivants en SUV.
Le grondement des moteurs résonnait dans la nuit. Le SUV, tel un prédateur obscur, le suivait sans relâche. Connor, laissant derrière lui la civilisation, se faufila entre les arbres et les buissons, espérant que l'obscurité des chemins de terre confondrait ses poursuivants.
Chaque virage, chaque saut sur les aspérités du terrain, était un ballet désespéré pour échapper à l'inéluctable. Les phares du SUV persistaient, traçant une ligne menaçante derrière lui. Les cris de sa mère, bien que maintenant étouffés par la distance, continuaient de hanter ses pensées.
Par moments, la réalité se brouillait. Les paroles énigmatiques de sa mère résonnaient dans sa tête. "Retrouve un ange et un faucon à Los Angeles." Ces mots semblaient dénués de sens, mais dans le tumulte de la poursuite, Connor cherchait un sens à cette mystérieuse directive.
Alors qu'il fonçait à travers la nuit, les souvenirs de sa vie tranquille à Prospect semblaient s'estomper, remplacés par un présent cauchemardesque. Les bois défilaient autour de lui, une toile d'ombres et de mystères où sa destinée s'entremêlait à celle de sa mère, victime d'une obscurité qui les avait engloutis.
Les étoiles scintillaient faiblement au-dessus, témoins silencieux de la tragédie en cours. Connor, guidé par l'instinct et le désir de survie, se lança dans l'inconnu, laissant derrière lui un passé qui s'effondrait dans la nuit, tout comme les cris déchirants de sa mère. La route vers Los Angeles restait floue, mais c'était la seule lueur d'espoir dans l'obscurité qui enveloppait son existence chamboulée.

[Connor Hawke]

Connor filait à travers les bois, le vent hurlant à ses oreilles. La noirceur de la nuit l'enveloppait, mais l'urgence de la situation le poussait à ignorer le passage du temps. Ce n'est que lorsqu'il ressentit la fraîcheur de l'air nocturne sur son visage qu'il réalisa que la nuit était déjà tombée. La lueur des étoiles se reflétait faiblement à travers le feuillage dense des arbres.
La forêt était devenue son alliée. Les arbres et les bosquets offraient des cachettes idéales, une toile végétale qui lui permettait de dissimuler sa présence aux yeux indiscrets. Il avait choisi cet itinéraire avec prudence, sachant que la voiture qui le poursuivait aurait du mal à le suivre à travers ces sentiers sinueux. L'adrénaline pulsait dans ses veines, masquant temporairement la fatigue qui aurait dû le submerger. Les pensées se bousculaient dans son esprit. Il se demandait comment il allait survivre, comment il allait atteindre Los Angeles, et surtout, pourquoi sa mère avait été la cible de ces inconnus. Des questions sans réponses qui se heurtaient à son désir de rester en vie.

Les chemins s'enchaînaient, laissant derrière lui l'écho des hurlements déchirants et le grondement du SUV qui tentait en vain de le rattraper. Connor ne ralentissait pas, au contraire, il accélérait, voulant s'assurer que l'avantage acquis par sa fuite demeure intact. Au bout d'un moment, les bruits de moteur derrière lui se dissipèrent. La lueur rougeoyante des feux arrière du SUV s'éloignait, devenant un point minuscule dans la nuit. La victoire, bien que momentanée, déclencha un soupir de soulagement chez le jeune garçon. Mais il ne se permit pas de relâcher sa vigilance. Le danger persistait, et il se savait toujours traqué.
Lorsqu'il émergea de la forêt, laissant derrière lui l'épaisse canopée d'arbres, Connor découvrit une zone plus ouverte, baignée par la lueur argentée de la lune. Les champs verdoyants s'étendaient à perte de vue, un paysage apaisant qui contrastait cruellement avec le tourbillon de violence qu'il venait de quitter.
Avec l'adrénaline qui commençait à se dissiper, la réalité s'imposa à nouveau. Connor commença à ressentir la fatigue qui étreignait chaque muscle de son corps. Les pensées tourbillonnaient dans son esprit, jonglant entre des considérations pratiques et la tristesse profonde de la perte.
L'argent était une préoccupation majeure. Comment allait-il financer sa fuite vers Los Angeles, loin des inconnus qui le pourchassaient ? Il savait que l'essence, les vivres et même les éventuels hébergements devaient être envisagés avec parcimonie.
Sa route le conduisit à travers des petites villes endormies, des lueurs lointaines qui brillaient faiblement dans l'obscurité. Connor ajusta sa trajectoire pour éviter les axes principaux, privilégiant les chemins secondaires, un choix stratégique pour se fondre dans l'ombre.
C'est au milieu de la nuit, dans l'une de ces petites villes, qu'il découvrit une station-service éclairée par des néons vacillants. La lueur artificielle perçait l'obscurité, une invitation à une halte nécessaire. Connor, l'esprit en ébullition, arrêta sa moto devant la pompe éclairée.
Il descendit de sa moto avec précaution, sentant la fatigue s'emparer de lui. Ses yeux scrutèrent les environs, évaluant chaque recoin, chaque silhouette. La prudence était son alliée constante, une compagne de route nécessaire dans ce monde devenu soudainement hostile.
Soudain, il se retrouva assis à côté de sa moto, le sac qu'il avait emporté avec lui ouvert devant lui. Les objets qu'il contenait semblaient prendre une signification nouvelle dans la lueur vacillante de la station-service. Il saisit l'arme que sa mère avait glissée dans le sac. Le métal froid sous ses doigts éveilla une multitude de questions sans réponse. Pourquoi sa mère possédait-elle une arme ? Pourquoi avait-elle prévu cette éventualité ?
En fouillant plus profondément, il découvrit une liasse de billets, une photo d'eux deux, un cliché où elle le tenait dans ses bras. Mais ce qui le frappa le plus, c'était une autre photo, celle d'un homme inconnu. Les traits de cet inconnu résonnaient étrangement avec les siens, une similitude troublante qui ébranla les fondements de sa compréhension du passé.

Le contenu du sac témoignait d'une prévoyance que sa mère avait eue, une préparation à l'inattendu. Les barres chocolatées et la trousse de premiers secours semblaient presque banales à côté de cette réalisation. Elle avait agi comme une sentinelle, anticipant un danger qu'ils n'avaient jamais pu imaginer.
La fatigue, repoussée par l'urgence, revint lentement. Connor régla le montant de l'essence, glissant quelques billets dans la caisse. Il prit une profonde inspiration, ses pensées oscillant entre le deuil et la nécessité de rester en vie. Sa moto démarra à nouveau, le grondement du moteur résonnant dans la nuit silencieuse. Connor reprit la route, traversant des petits chemins avec une allure plus modérée. À chaque kilomètre parcouru, il se rapprochait de Los Angeles, de son destin incertain. Par moments, les sanglots qu'il avait réprimés surgissaient. Il pleurait la perte de sa mère, la trahison d'un passé qui s'était révélé être une toile de mensonges et de mystères. Mais il ne pouvait pas se laisser submerger par sa tristesse. Le danger persistait, et la route vers Los Angeles était pavée d'incertitudes.

[Connor Hawke]

La lueur argentée du petit matin enveloppait la nouvelle ville où Connor avait échoué. Les imposants bâtiments industriels se dressaient comme des sentinelles silencieuses, témoins de son arrivée. Le garçon, épuisé par la nuit de fuite effrénée, chercha en vain le nom de cette cité qui lui échappait déjà. Les panneaux routiers devinrent des symboles indéchiffrables, et il comprit que la fatigue menaçait de devenir sa pire ennemie. Il se résolut à une pause, conscient que la moindre erreur pourrait compromettre sa quête vers Los Angeles. La zone qu'il avait atteinte était composée d'entrepôts et d'usines, une toile urbaine de béton et de métal. Certains bâtiments semblaient abandonnés depuis des lustres, d'autres plus récents respiraient encore l'activité passée. D'un pas hésitant, Connor s'engouffra dans l'un de ces sanctuaires de béton, choisissant la discrétion pour dissimuler sa présence. Sa moto, fidèle compagne de fuite, trouva refuge dans un coin isolé de l'entrepôt. Le jeune garçon s'assit, adossé contre le mur froid, laissant ses pensées errer dans les méandres de la nuit. Dans ce lieu de relative sécurité, Connor pouvait enfin faire le point. Il essaya de réfléchir, de trier les fragments de son existence en quête de réponses. Deux années tumultueuses surgissaient de sa mémoire, des années où sa mère l'avait emmené loin de sa ville natale, perdue au fin fond de l'Oregon.
Les souvenirs se bousculaient, des images de motels éphémères, de villes traversées à la hâte, de trajets erratiques à bord d'une vieille Chevrolet Suburban. Sa mère avait paru préoccupée, sur le qui-vive, comme si elle fuyait quelque chose ou quelqu'un. Le garçon se rappelait des leçons de survie inappropriées pour un enfant, des compétences enseignées dans l'ombre de la suspicion.
Connor fixa sa moto, compagne silencieuse de son périple, posée sur sa béquille dans l'ombre de l'entrepôt. La moto avait été son échappatoire, son moyen de survie, mais aussi le déclencheur de cette poursuite infernale. Il posa son regard sur le sac à dos qui renfermait les vestiges de leur vie nomade. Les objets prenaient une nouvelle signification à la lumière matinale. L'arme, la liasse de billets, la photo de sa mère tenant Connor dans ses bras, tout cela semblait comme des pièces d'un puzzle dont il ne possédait que quelques fragments. Mais c'était la photo de l'homme inconnu qui attira son attention.
Les yeux bleus glacials du mystérieux personnage semblaient le scruter, comme s'il percevait les doutes qui tourmentaient Connor. Il ne pouvait déchiffrer l'expression triste du visage de l'homme, ni comprendre le lien qui unissait sa mère à cet inconnu. Le mystère qui entourait cette photographie le plongeait dans un abîme de perplexité.

Il prit une barre chocolatée de son sac et la mangea lentement, accompagnant chaque bouchée d'une gorgée d'eau. La nécessité d'économiser ses maigres vivres pour la route à venir se faisait sentir, mais l'épuisement de son corps et de son esprit était trop prégnant. S'adossant au mur froid, Connor tenta de trouver le sommeil. Cependant, son esprit, saturé de pensées tourbillonnantes, refusait de s'apaiser. Les souvenirs de sa mère, les enseignements sur la survie, le visage de l'homme inconnu, tout se mêlait dans un chaos mental.
Les sanglots, qu'il avait retenu jusque-là, surgirent comme une marée déchaînée. La douleur de la perte, le poids des mystères non résolus, tout s'exprima dans ces larmes silencieuses. Dans l'obscurité de l'entrepôt, Connor se laissa emporter par cette vague d'émotions, seul dans un monde où le danger ne connaissait pas de répit. Et ainsi, entre l'ombre persistante du mystère et la lumière fragile du jour naissant, Connor cherchait, dans le sommeil éphémère, les réponses qui pourraient lui donner un éclat d'espoir dans cette traque implacable.

[Connor Hawke]

Le sommeil de Connor était aussi fragile que la fine pellicule de l'aube qui annonçait une nouvelle journée de fuite. La fatigue avait réussi à l'emporter dans un sommeil superficiel, mais son esprit demeurait sur le qui-vive, imprégné d'une vigilance instinctive, car il savait qu'il n'était jamais véritablement en sécurité. Recroquevillé sur son sac à dos, comme un animal prêt à bondir au moindre danger, Connor somnolait dans l'obscurité silencieuse de l'entrepôt. Des heures s'écoulèrent ainsi, ponctuées par les murmures lointains de la ville qui s'éveillait. Cependant, un bruit rompit le calme précaire, éveillant le garçon d'un sursaut. Le ronronnement distinctif d'un moteur V8, inhabituel pour cet endroit, vibrait dans l'air. Les sens en alerte, Connor se redressa péniblement, ses muscles endoloris protestant contre le réveil brutal. Il scruta l'obscurité pour apercevoir le véhicule qui approchait, et la reconnaissance se mêla à l'inquiétude sur son visage fatigué.
La voiture, le fameux SUV noir, était de retour pour hanter ses pas. La question cruciale tourna dans l'esprit de Connor : comment l'avaient-ils retrouvé ? Une pensée glaçante traversa son esprit alors qu'il se rappelait son oubli fatal, son téléphone négligemment laissé dans sa hâte. Une erreur de débutant, peut-être, mais Connor, à 14 ans, n'était qu'un novice dans ce dangereux jeu. Réagissant avec une promptitude nourrie par l'urgence, il saisit son téléphone et le relégua dans un coin discret, essayant de minimiser la traînée numérique qu'il laissait derrière lui. Il enfila son sac à dos, le compagnon fidèle de sa fuite, et poussa sa moto vers une sortie dissimulée de l'autre côté du bâtiment. Son plan de fuite était tracé dans l'urgence de la survie. Les muscles engourdis par le sommeil, Connor scruta l'environnement pour s'assurer qu'aucun véhicule ne bloquait sa voie de sortie. Il démarra sa petite moto au kick, le bruit du moteur brisant le silence pesant de l'entrepôt. Dans un déferlement d'énergie contenue, il s'élança, fusant à travers les labyrinthes de bâtiments, cherchant la voie vers la liberté.
Le V8 rugissant derrière lui confirma que ses poursuivants étaient à nouveau sur sa piste. Les ruelles étroites et les virages serrés de la ville étaient le terrain de jeu de Connor, et il prit des risques calculés pour semer ceux qui le traquaient. Les moteurs grondaient en harmonie, mais la maniabilité de la moto et l'audace du jeune garçon étaient ses alliés. Il échappa de justesse à une collision imminente, évitant de justesse un accident qui aurait pu sceller son destin. Le danger rôdait à chaque tournant, mais la bravoure de Connor lui offrit une échappatoire inespérée. Il s'éloigna du danger immédiat, laissant derrière lui les rues embrouillées de la ville. Laissant les bâtiments industriels derrière lui, Connor s'engagea à nouveau sur les chemins de traverse qui serpentent en direction de Los Angeles. La poursuite urbaine continuait, mais le garçon, en dépit de son jeune âge, démontrait une résilience et une détermination farouches. Son regard fixé sur l'horizon incertain, il s'éloigna, porté par la moto rugissante et l'espoir fragile de trouver des réponses dans la Cité des Anges.

[Connor Hawke]

La campagne défilait sous les roues de la petite moto de Connor, son fidèle destrier dans cette course éperdue. Jours et nuits se succédaient dans une routine marquée par la recherche incessante de cachettes, de repos, d'essence, et surtout, par la nécessité d'être constamment dans l'ombre. Pendant près d'une semaine, il avait eu l'impression d'échapper à ses poursuivants, mais il demeurait vigilant, conscient que tout pouvait basculer à tout moment. Le chemin était encore long, et sa moto montrait des signes de faiblesse, crépitant comme un compagnon épuisé. La réalité s'imposait à Connor : il devait envisager un changement de moyen de transport. Le bus semblait une option sûre pour se fondre dans la masse, mais avant qu'il ait la chance de monter à bord, le destin en décida autrement.

Un samedi après-midi, alors que le soleil commençait à décliner, Connor arpentait une route secondaire menant à une ville avec un arrêt de bus. L'idée de sièges moelleux et de déplacement discret se dessinait à l'horizon. Cependant, le destin en décida autrement. Le SUV noir, emblème de sa traque incessante, fit une réapparition inattendue, mais cette fois, il n'était pas seul. Un plan machiavélique avait été mis en place, dévoilé par l'éclatement des pneus de la moto de Connor sur une herse sournoise habilement posée sur la route. L'explosion déchira l'air, et le jeune garçon fut projeté violemment au sol. Sonné, ensanglanté, la douleur pulsant du côté droit de son corps meurtri, Connor eut à peine le temps de comprendre la machination avant d'être saisi par des mains impitoyables. Des menottes entravèrent ses poignets, un sac recouvrit sa tête, plongeant son monde dans l'obscurité opaque. Une voix grave, empreinte de menace, résonna dans le vide, avertissant Connor que le moindre geste suspect serait sanctionné par la mort.

"Tu croyais vraiment que tu pourrais t'échapper, gamin ?" lança l'homme d'une voix sèche, ponctuée par un rire cruel. "Ta petite virée en moto a pris fin, mais t'inquiète pas, on a prévu quelque chose de spécial pour toi."
Connor, en proie à l'agonie physique et mentale, n'osa pas répondre. Les paroles de l'homme résonnaient dans sa tête comme un sombre présage. "On sait tout sur toi, sur ta mère, sur ton père que tu n'as jamais vraiment connu. T'es pas aussi malin que tu le pensais."
Le trajet dans l'obscurité se poursuivit, ponctué par les vibrations du moteur du SUV et les murmures sinistres de ses occupants. Connor, désorienté, tentait de rassembler ses forces pour comprendre ce qui l'attendait. Les heures passèrent comme des éternités dans cet univers clos et oppressant.
"Los Angeles, c'est là qu'on te ramène, gamin. T'as quelque chose qu'on veut, et tu vas nous le donner, de gré ou de force." Les paroles de l'homme étaient chargées d'une menace tangible.

La fatigue, la douleur, et la peur se mêlaient dans l'esprit de Connor. Chaque instant était un combat pour ne pas sombrer dans l'abîme de l'incertitude. Que lui réservait cette nouvelle étape de son périple chaotique vers Los Angeles ? Les réponses semblaient aussi lointaines que les étoiles qu'il ne pouvait plus voir derrière le sac qui recouvrait sa tête.

[Connor Hawke]

Le silence oppressant régnait dans le véhicule qui emportait Connor vers une destination inconnue. Les mains entravées dans son dos, un sac sur la tête, il était réduit à l'impuissance, spectateur de son propre destin. La peur pétrifiait chaque fibre de son être, le laissant incapable de réfléchir ou de bouger. Dans l'obscurité du sac, l'ignorance de la raison de tout ce cauchemar pesait comme un fardeau insupportable. Les portières du véhicule se fermèrent deux fois de plus, signe que ses ravisseurs étaient au nombre de trois. Un autre moteur vrombit avant que le sien ne démarre à son tour. Connor comprit que les hommes qui le traquaient étaient organisés, déterminés, et il se sentit minuscule face à cette menace implacable. Un gamin de 14 ans n'avait aucune chance contre une telle force. Le trajet s'éternisait, rythmé par les vibrations du moteur et les murmures étouffés des hommes autour de lui. Soudain, il sentit l'un d'eux le frôler, s'attendant au pire, mais au lieu de la violence redoutée, il fut surpris de sentir des mains attacher la ceinture de sécurité, limitant davantage ses mouvements.

Peu après, le bruit distinct du zip de son sac retentit, suivi par l'énumération des objets qui s'écrasaient sur le plancher du véhicule. L'homme, manifestement le meneur, s'exclama en découvrant le pistolet. D'un ton moqueur, il interrogea Connor sur ses compétences avec l'arme, exprimant ouvertement son mépris envers l'adolescent qui préférait garder le silence, cherchant à éviter toute provocation. L'inventaire du sac se poursuivait, l'homme s'extasiant sur une "bonne trouvaille" en découvrant des photos. D'un ton acerbe, il demanda à Connor s'il connaissait l'homme mystérieux sur la photo, ponctuant sa question d'injures. L'adolescent, intimidé, bredouilla qu'il ne le reconnaissait pas, provoquant la colère de l'homme qui, sans prévenir, décocha un violent coup de poing dans le ventre de Connor. La douleur le traversa comme un éclair, mais il tint bon, décidé à ne pas offrir à ses ravisseurs le spectacle de sa faiblesse.

"T'es bien trop jeune pour jouer avec des hommes, gamin. T'en sais rien de la merde dans laquelle tu te trouves." Les paroles de l'homme résonnaient, une sombre mélodie dans l'obscurité étouffante du sac. Connor comprenait que chaque instant de ce voyage était un pas de plus dans l'abîme, mais une lueur de détermination persistait dans ses yeux bandés. Tant qu'il était en vie, l'espoir demeurait, même dans l'ombre menaçante qui l'entourait. Le véhicule roula encore pendant des heures, dévorant les kilomètres de la nuit, une nuit sans étoiles où seul le grondement du moteur percé le silence. Connor essaya de se perdre dans ses pensées pour échapper à la réalité brutale qui l'enveloppait. Il repensa à sa mère, à cette vie nomade où chaque ville était une nouvelle cachette, une nouvelle chance de fuir l'inéluctable.
Les hommes discutaient entre eux, échangeant des bribes d'informations que Connor s'efforçait de saisir. Ils semblaient conscients de l'identité de son père, une vérité qui lui échappait encore. Des éclats de rires nerveux perçaient de temps à autre, signes d'une tension palpable, d'une menace suspendue dans l'air clos du véhicule.
"Ta mère était futée, gamin. Elle savait comment se fondre dans l'ombre. Mais toi, t'es qu'un gosse paumé, pris dans une guerre qui n'est même pas la tienne." Les paroles de l'homme glaçaient Connor, révélant que son destin était enchevêtré dans des fils invisibles, tissés par des mains obscures.

Lorsque le véhicule finit par s'arrêter, le cœur de Connor battait la chamade. Les portières s'ouvrirent, l'air extérieur s'engouffra, portant des senteurs indistinctes de terre et de métal. On le tira du véhicule sans ménagement, et il trébucha sur un sol inégal. Des mains fermes le guidèrent, le conduisant à travers l'obscurité.
"Bienvenue dans ton nouveau chez-toi, gamin." La voix de l'homme résonna, empreinte d'une cruauté froide. Connor se retrouva dans un espace confiné, la porte se referma derrière lui avec un son métallique. Lorsque le sac fut arraché de sa tête, la lumière crue l'aveugla un instant. Il découvrit un lieu étrange, un entrepôt désaffecté aux murs humides, éclairé par une unique ampoule vacillante. Des hommes masqués, silencieux, l'entouraient. Connor était au centre d'un cercle invisible, vulnérable. Son regard croisa celui de l'homme qui l'avait interrogé, le visage dur et implacable. "Commençons les présentations, gamin. Tu vas nous dire tout ce que tu sais, que tu le veuilles ou non." Les mots résonnaient comme une sentence, et Connor comprit que sa lutte pour la survie venait de prendre une nouvelle tournure, plus sombre et incertaine que jamais.

[Connor Hawke]

L'entrepôt dénué de toute installation révélait son caractère inhospitalier. Les hommes qui entouraient Connor ne cherchaient pas l'esthétisme, mais l'efficacité. Leur objectif était clair : une interrogation discrète dans l'ombre. La douleur persistante de la chute à moto et du coup de poing rappelait à Connor la réalité brutale de sa situation. Le mutisme n'était plus une option. Dans un élan de courage, Connor se lança dans un récit lacunaire sur sa propre vie. Sa mère, le mystère de son père inconnu, l'abandon avant même sa naissance. Un tableau familial troublant qui semblait être le fil conducteur de cette spirale infernale. Une question restait suspendue dans l'air : pourquoi cette traque incessante?
Réalisant que ses ravisseurs ne comptaient pas partager les raisons de leur acharnement, Connor osa l'impensable. La question taboue jaillit de ses lèvres fatiguées, empreintes de résilience. "Pourquoi moi? Qui est cet homme que vous désignez comme mon père?"

Le meneur, imperturbable, lui signifia que les réponses ne lui seraient pas accordées. "Tu n'es rien pour nous, juste un pion dans un jeu beaucoup plus vaste." Un des hommes de main réinstalla la cagoule sur la tête de Connor, le plongeant à nouveau dans l'obscurité oppressante. La voiture reprit la route, mais un revirement inattendu secoua brusquement la situation. Un fracas assourdissant, des vibrations, des tonneaux. La voiture avait été victime d'une explosion, transformant la scène en un film d'action déconcertant. La cagoule de Connor fut éjectée, lui offrant une vision tourbillonnante du monde à l'envers. Bloqué par la ceinture de sécurité, les mains attachées dans le dos, il gémissait sous l'effet des chocs et de la douleur.

Des mains différentes, plus précautionneuses mais tout aussi fermes, le détachèrent et l'accompagnèrent hors de la carcasse renversée. Un nouvel acteur fit son entrée, un homme débraillé aux lunettes de soleil. Il énonça clairement la règle du jeu : monter à bord de l'hélicoptère sans poser de questions s'il voulait survivre.
Connor obéit docilement, mais son étonnement se fit plus palpable en reconnaissant l'homme aux lunettes. C'était celui de la photo, vieilli de plusieurs années. Deux autres personnes rejoignirent l'appareil, dont une femme rousse au regard doux mais perçant. Elle l'attacha fermement à son siège avant de prendre place elle-même. Quelques minutes plus tard, l'hélicoptère s'éleva dans les cieux, emportant Connor vers un destin incertain.

[Connor Hawke]

La scène qui se déroule sous les yeux de Connor est un tableau complexe, où chaque détail semble revêtir une signification cachée. Plongé dans une torpeur mêlée d'angoisse et d'incompréhension, le jeune garçon ressent chaque secousse de l'hélicoptère comme une secousse physique et émotionnelle, comme si chaque vibration lui rappelait la fragilité de sa propre existence. Dans cette bulle sonore, le bourdonnement du moteur de l'Iroquois résonne dans ses oreilles comme un rappel constant de la réalité implacable qui l'entoure, une réalité où la sécurité est une illusion fragile et où le danger rôde à chaque tournant.

Le casque audio que la femme rousse lui tend est une bouée de sauvetage dans ce tumulte assourdissant. Connor l'accepte avec gratitude, sentant immédiatement le soulagement procuré par le silence relatif qui s'ensuit. Cependant, ce silence est aussi une barrière, une barrière qui le sépare des conversations des autres passagers de l'hélicoptère. Il se sent isolé, coupé du monde extérieur, enfermé dans ses propres pensées tourmentées.

Et pourtant, même dans cette solitude auto-imposée, Connor reste captivé par le paysage nocturne qui défile sous lui. Les lumières scintillantes de la ville éclairent la nuit d'une lueur surnaturelle, transformant la noirceur de l'obscurité en un spectacle enchanteur et mystérieux. Les rues serpentent comme des veines lumineuses à travers le tissu sombre de la nuit, tandis que les bâtiments s'élèvent comme des sentinelles silencieuses, veillant sur les secrets enfouis dans les profondeurs de la ville endormie.

C'est dans cet environnement éthéré que les paroles de l'homme aux lunettes trouvent écho dans l'esprit de Connor. Sa voix résonne comme un avertissement sévère, rompant le charme hypnotique du paysage nocturne et ramenant le jeune garçon à la réalité brutale de sa situation. Chaque mot est empreint d'une urgence palpable, une urgence qui transperce la torpeur dans laquelle Connor était plongé et le force à affronter la dure réalité de son destin incertain.

Les mots de l'homme aux lunettes résonnent dans l'esprit de Connor, faisant écho à ses propres pensées tourmentées. Il se sent submergé par un mélange complexe d'émotions, allant de la peur à l'espoir en passant par l'incrédulité et la détermination. Dans ce tourbillon d'émotions contradictoires, une seule certitude demeure : il doit rester vigilant, prêt à affronter les défis qui l'attendent, quels qu'ils soient.

Homme aux lunettes : "Ne vous laissez pas distraire, garçon. La situation reste volatile. Restez vigilant."

Les paroles de l'homme aux lunettes résonnent dans l'esprit de Connor, comme un rappel brutal de la réalité implacable qui l'entoure. Son cœur bat la chamade alors qu'il tente de trouver la force et la détermination nécessaires pour affronter les épreuves qui l'attendent. Dans cet instant, il réalise que son avenir dépend de sa capacité à rester calme et concentré, à faire face à l'incertitude avec courage et résilience. Et même si le chemin qui s'ouvre devant lui est semé d'embûches et de dangers, il est déterminé à le parcourir jusqu'au bout, avec la ferme conviction qu'il survivra, coûte que coûte.

[Connor Hawke]

L'hélicoptère vollait dans l’obscurité, tandis que Connor observait le paysage nocturne défiler sous ses yeux. Sans explication, il senti que l’appareil changeait de cap mais il ne posa pas de question. Il n’était de toute façon pas capable de comprendre ni pourquoi ni comment le pilote faisait ça. L'excitation et la peur se mêlaient dans son esprit alors qu'il se demandait ce qui l'attendait à son arrivée. La jeune femme rousse, assise à côté de lui, remarqua son agitation et posa une main réconfortante sur son épaule. "Tout va bien, Connor," murmura-t-elle. "Nous nous dirigeons vers un endroit sûre. Le pilote sait ce qu'il fait." Elle lui sourie et ajouta. « Tu peux m’appeler Caitlin. » Les mots apaisants de Caitlin eurent un léger effet sur Connor, mais une curiosité persistante le poussa à jeter un coup d'œil en direction du cockpit, où le pilote manœuvrait habilement l'appareil. Quelque temps plus tard, le jeune garçon sentit une modification dans la manière de voler de l’appareil. Il avait l’impression que l’altitude avait baissée et que le pilote cherchait quelque chose. Une légère secousse se fit sentir alors que l'hélicoptère entamait sa descente vers le sol. Connor, curieux observa ce que faisait le pilote qui avait entamé la procédure d’atterrissage. Lorsque, les patins touchèrent doucement le sol, Connor sentit un mélange de soulagement et d'anticipation l'envahir. Il était 1h00 du matin et il était épuisé. Il descendit de l'hélicoptère et fut accueilli par la douce brise nocturne de la Californie. Devant lui se tenait un homme élégant vêtu de blanc, accompagné d'une femme noire tout aussi impressionnante.

Le nouvel inconnu tenait une canne à la main gauche et semblait avoir été blessé de nombreuses année auparavant. La jeune femme en blanc prit l'initiative de s'adresser à Connor avec un sourire chaleureux. "Bonjour, Connor. Je suis Marella," dit-elle d'une voix douce. "Bienvenue. Voutes êtes arrivé à destination. Suivez moi." Les mots de Marella résonnèrent dans l'esprit de Connor alors qu'il la suivait vers la magnifique villa qui se dressait devant eux. À l'intérieur, la chaleur et la lumière l'accueillirent, contrastant avec l'obscurité et le froid de la nuit. Marella le guida à travers les vastes pièces de la villa, lui montrant chaque détail avec une fierté évidente. Ils passèrent devant la cuisine, où un repas l'attendait sur la table. Un sandwich, un verre de lait et un dessert appétissant semblaient lui dire de se régaler après cette longue journée pleine d'incertitude.

Après avoir mangé, Marella le conduisit à sa chambre, située au bout d'un long couloir richement décoré. La pièce était spacieuse et confortable, avec un grand lit moelleux au centre. Une salle de bain attenante offrait tout le confort moderne dont Connor pouvait rêver et qu’il n’avait jamais vu. "Voici votre chambre, Connor," dit Marella d'une voix douce et réconfortante. "Vous pourrez vous reposer ici en toute sécurité. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me le faire savoir en utilisant le téléphone sur la table de chevet en appuyant sur le 0." Connor la remercia avec un sourire fatigué alors qu'elle prenait congé et fermait la porte derrière elle. Se retrouvant seul dans sa chambre, il se laissa tomber sur le lit, submergé par un mélange d'émotions. Des questions tourbillonnaient dans son esprit alors qu'il tentait de comprendre ce qui lui était arrivé. Qui étaient ces gens qui l'avaient arraché à sa vie normale et l'avaient emmené dans cette villa isolée ? Et pourquoi lui ? Il chercha le sommeil pendant de longue minutes accablé par les images terrifiantes de cette horrible semaine qu’il avait vécu. Il pleura la mort de sa mère mais ce fut l’épuisement qui s’empara de lui et l’emmena dans un profond sommeil.

Le lendemain, il se leva de son lit et parcourut la pièce, s'attardant sur chaque détail comme s'il cherchait des réponses dans les murs eux-mêmes. Mais la villa gardait ses secrets, ses murs muets et ses couloirs vides ne lui offrant aucune indication sur ce qui se passait réellement.
Épuisé par les événements de la journée précédent, Connor retourna s'asseoir sur son lit, les pensées tourbillonnant dans sa tête alors qu'il tentait de trouver un sens à tout cela. Il ferma les yeux, laissant ses souvenir l'emporter dans des événement cauchemardesques qu’il aurait souhaité irréels. Mais sa présence dans cet endroit lui indiquait que ce qu’il avait vécu s’était bel et bien passé. Connor se leva et se dirigea vers la salle de bain parfaitement agencée. Sur le couvercle de la panière à linge sale l’attendaient des vêtement propres. Ils étaient neufs, neutres mais à sa taille. Sa mère lui avait après à se contenter de ce qu’il avait et Connor était déjà bien heureuse d’avoir de quoi se vêtir. Il déposa ses vêtements sales qu’il portait depuis une semaine dans la panière et entra dans la cabine de douche. Il fit couler l’eau qui devint rapidement chaude et se glissa dessous. La chaleur lui fit du bien, mais il sentir de nombreux points de douleur liés aux nombreuses ecchymoses liées à l’accident et à l’interrogatoire violent qu’il avait subit. Une fois propre et sec, il inspecta son corps et se rendi compte de tout ce qu’il avait vécu. Les coupures et les bleus disparaîtraient, mais la douleur de la mort de sa mère, elle, resterait à jamais.