C’était il y a un peu plus de quarante ans, quarante-cinq ans pour être précis, que lors d’une tempête un homme fit retrouvé sur la plage, inconscient. Il ne se souvient pas vraiment comment tout s’est passé ni de comment il est arrivé là. Tout ce qu’il sait, c’est qu’une jeune femme blonde avec de beaux yeux bleu claires fit de son mieux pour le sauver.
C’est ainsi que sa vie commença. Dans la peur, l’incompréhension et un début de confiance.
Le temps passa à une allure folle, et malgré ses recherches, il ne réussit pas à découvrir d’où il venait, qui il était et ce qu’il était. Cela aurait pu être dramatique ou tragique mais elle était là. Elle était à la fois son guide, sa confidente et son âme sœur. Il lui fallut beaucoup de temps pour comprendre se sentiment étrange qu’il ressentait en sa présence, ce doux et puissant mélange de passion, de tendresse et d’attirance dont il ne pouvait se défaire et dont il avait besoin dès qu’elle était loin de lui. C’est Liz qui se lança la première. Elle avait senti quelque chose, elle le comprenais mieux que quiconque et parfois même mieux que lui-même. La jeune femme mis les mots sur leurs sentiments et impressions partagées. Ils étaient amoureux et c’était quelque chose de fort.
C’est ainsi qu’il se souviendrait d’elle pour toujours. Une magnifique jeune femme brillante aux cheveux blonds comme les blés et aux yeux bleus aussi profond que l’océan.
Il se tenait devant ce morceau de roche taillée, la tête baissée avec une rose dans la main. Il était seul et il se sentait perdu et brisé. Une part de lui-même avait disparu pour toujours. Huit ans déjà. Cela lui paraissait être une éternité. Une légère brise de vent marin fit bouger ses chevelure brune qui étaient légèrement parsemés de quelques cheveux blancs. On avait estimé son âge à 72 ans mais il en paraissait trente de moins. Il était fort possible qu’il soit bien plus vieux mais il n’avait aucun moyen de le savoir.
Marc posa la rose sur la pierre tombale, effleurant la roche avec douceur et tristesse. Sa femme n’était plus là et il n’arrivait à tourner la page. Ce matin, il devait se rendre à l’hôpital. La famille s’était agrandie, il était désormais grand-père et son fils l’attendait pour lui présenter sa petite fille. Le cycle de la vie venait de faire son œuvre. Il était heureux à l’idée de saluer cette nouvelle vie et il songeait au bonheur que son fils devait ressentir à cet instant présent. Il connaissait se sentiment pour l’avoir éprouvé il y a un peu plus de trente ans. Cette petite vie, si belle et si fragile pour laquelle on pourrait tout donner pour la protéger et faire son bonheur.