Je connaissais cette citation et je suis bien d'accord, moi aussi. Et je te rejoins sur l'argent ! C'est un de ces détails qui me donne parfois l'impression d'être vraiment (et inconsciemment) en butte au monde réel. (Ou "A ce monde que l'on dit réel", comme disait Robert Walser.)
Et puis, si les gens regardaient bien à l'intérieur d'eux-mêmes, ils comprendraient qu'ils n'ont peut-être pas besoin de tout cet argent, qu'ils achètent beaucoup de choses par goût de luxe. Des choses dont ils n'ont parfois pas besoin ! A croire que la simplicité est insane.
La Terre sans les humains, elle s'en remettra ! Nous sans la nature, nous sommes fichus.
J'ai parfois très peur pour la suite.
Et puis, effet boule de neige, la façon dont on traite les animaux. J'en pleurerai. On n'a PAS besoin de tuer tous ces animaux pour notre seul plaisir culinaire. Tu as peut-être entendu parler du problème des loups, actuellement en France ? A en croire certains, ils sont à nos portes, nous sommes (presque) dans un conte (sans la symbolique et sans la poésie), avec le loup dans nos lits et dévorant les enfants. Ils ont crée un emploi-jeune pour les tuer. Retour à l'époque Médiévale, avec la diabolisation de l'Animal (et pas que le loup). N'importe quel crétin peut prendre un fusil et abattre tout ce qu'il voit. Il faudrait qu'ils comprennent que c'est peut-être à nous de nous adapter à la nature, que ce n'est pas à elle de se plier à notre bon vouloir.
Concernant Shirley Jackson, cette nouvelle s'appelle
L'amant diabolique et est parue dans le recueil
La Loterie (sa nouvelle la plus célèbre). Le titre original,
The Daemon Lover, est plus "parlant" parce qu'il fait directement référence à une vieille balade écossaise que tu connais peut-être ou sûrement, également connue sous le nom de
James Harris. (Le détail très amusant est que de nombreux James Harris se promènent dans l'oeuvre de Jackson, des personnages qui n'ont pas forcément une incidence sur l'histoire, ça peut être un voisin ou une mention en passant.) Et Shirley Jackson connaissant très bien les mythes et les contes, nul doute qu'elle savait que le personnage de cette balade est peut-être le diable ! (Tant de liens à faire.

)
Ici, c'est l'histoire d'une femme qui attend, chez elle, l'arrivée de son fiancé (elle doit bientôt se marier). C'est une nouvelle angoissante ; il n'y a pas de sang, pas de retournements de situation, pas de fantastique qui se matérialise (si je puis dire)., seulement les pensées de cette femme. Et je n'en dis pas plus au cas où.
J'ai presque tout lu de Jackson, oui ! Le problème est qu'elle n'est pas très connue en France et très peu traduite. Par exemple, seulement trois romans sur six (plus ses "mémoires" familiales et très drôles) ont été traduits. Et un seul recueil de nouvelles est sorti, alors qu'elle en a écrit beaucoup (j'avais compté un jour, je crois qu'on dépasse largement la soixantaine)... alors je lis en anglais. Il me reste encore un livre à découvrir et quelques nouvelles.
(Bon sang, j'écris des pavés.)
J'avais bien aimé
Coraline mais c'est le cas avec presque tous les romans de Gaiman : j'ai toujours la sensation de rester un peu sur ma faim. Par contre, ses nouvelles sont vraiment chouettes.
Je connais Walt Whitman, mais seulement un ou deux poèmes. Le (très) peu que j'ai lu m'avait plu. Cela ne m'étonne pas que tu le lises !
Par contre, je me rappelle ceci : "Je chemine avec ma vision." Ça m'avait marquée, mais je serais incapable de te dire de quel poème c'est issu. Enfin, je ne crois pas me tromper en disant que c'est de lui.
Dis-moi ce que tu en penses quand tu l'auras commencé et / ou terminé.
