Une œuvre est de genre Fantastique quand elle relate des événements totalement étranges, le plus souvent irrationnels ou incompréhensibles, hors d'atteinte de la puissance humaine ou de l'explication rationnelle.
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Ella
Mais madame, j'vous jure, mais je vous jure que j'ai jamais couché avec un garçon ! (La vie est un long fleuve tranquille)
Après être emportée par une tornade, Dorothy Gale se retrouve dans un monde mystique où se déroule une guerre épique et sanglante pour le contrôle du pays. Là-bas, Dorothy va découvrir sa vraie destinée et qu'aucun pays ne ressemble à Oz
J'ai seulement vu les deux premiers épisodes.
Si je n'aime pas forcément que l'on touche aux classiques (même si je n'ai jamais été une grande fanatique des romans de L.F. Baum), la relecture supposément plus sombre du Magicien d'Oz ne me dérange pas (Gregory Maguire a réussi à écrire un très bon roman sur ce concept, Wicked que vous connaissez peut-être).
Sauf que : je n'ai absolument pas été emballée par ces deux premiers épisodes.
L'histoire a été transposée à notre époque moderne et Dorothy (désormais adulte et infirmière) se retrouve prise dans une tornade qui, comme dans le roman originel, va la propulser à Oz. Evidemment, beaucoup de détails ont été ajoutés (comme un tatouage mystérieux sur la main de Dorothy).
Comme dans les romans, elle tue au passage et sans le vouloir la Sorcière de l'Est, ce qui va provoquer une foule d'événements (que l'on imagine désastreux).
La réalisation est soignée (c'était l'évidence puisque signée Tarsem Singh) et on retrouve le goût du clinquant (voire du kitsch) de ce réalisateur ; c'est du coup très foisonnant, les costumes sont parfois très chouettes et il y a des images quand même magnifiques.
Mais quelque chose manque clairement : à aucun moment je n'ai réussi à me sentir passionnée par ce qui se déroulait sous mes yeux, sans compter que le rythme est particulièrement lent, ce qui ne me dérangerait pas s'il n'était à ce point mollasson.
Pire : tout cela manque clairement de substance, visiblement sacrifiée au profit de belles images.
Il y a de bonnes idées comme cet arbre entouré de boue qui sert de prison, la Sorcière de l'Est qui est quand même très classe : l'actrice, Florence Kasumba, est clairement celle qui habite le plus son personnage alors même qu'elle a un temps de présence réduit. J'ai par contre trouvé Vincent d'Onofrio très fade dans le rôle du Magicien. Et on sent poindre la romance (guimauve) à dix kilomètres.
Des fils rouges sont tissés, comme les Sorcières qui, à cause du Magicien, n'ont pas la totale possibilité d'utiliser leur magie (comme la Sorcière de l'Ouest devenue prostituée... oui, ils n'ont pas hésiter), le personnage de Lucas qui est amnésique mais en sait peut-être plus qu'il ne le croit, et la fameuse prophétie à laquelle (évidemment) Dorothy est mêlée...
Il y a plein de clins d’œil aux romans de L.F. Baum et il est amusant de les repérer (Lucas, s'il a apparence humaine, représente clairement l’Épouvantail, le jeune Tip dont on sait exactement quel est le secret si on connait les romans...) et pour l'instant, le respect de l'oeuvre et les libertés prises fonctionnent.
Malheureusement, ces deux épisodes ne m'ayant pas convaincue, je ne sais pas du tout si je reviendrais faire un tour à Oz.