J'ai beaucoup apprécié également.
Le premier épisode ne m'a pas spécialement emballée mais j'ai été curieuse de regarder la suite... et j'ai bien fait.
J'ai trouvé le découpage étonnant et plaisant (c'est très bien construit et tout est fait pour attiser notre curiosité) et on pense immanquablement aux
Femmes de Stepford en découvrant toutes ces femmes proches de la perfection, impeccables, élégantes et souriantes.
Les allers-retours entre le passé et le présent (les interrogatoires) m'ont beaucoup plu.
Ce que j'aime dans ces interrogatoires, c'est
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le vernis qui craque : dès le début, la ville nous est présentée comme un havre de paix, où tout le monde est poli et chaleureux, et on se dit que ce n'est pas possible, que quelque chose doit clocher. Et c'est le cas. Ces interrogatoires montrent que ces gens chaleureux et si gentils sont en réalité des vipères.
Ils n'ont absolument rien de constructif, rien d'important à dire sur les principaux concernés. Ils se contentent de balancer leur fiel, de se donner, même, de l'importance (à les écouter, ils savaient tous que quelque chose allait se passer, et on a la sensation que ça les rendrait presque heureux) ; ce sont des gens jaloux et haineux, mais qui n'ont jamais eu le courage de l'admettre avant le drame.
Cette hypocrisie insupportable est très bien rendue.
C'est aussi ces détails qui m'ont rendue sympathique le personnage de Madeline. Au départ,
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je la trouvais vraiment trop chaleureuse, trop extravertie... je me méfie des gens trop chaleureux et trop extravertis. Et pour le coup, dans ce nid de vipères, Madeline, comme je le supposais, est la seule à être honnête et sincère. Son côté volubile n'est que sa nature, au final.
Je ne suis habituellement pas une admiratrice de Kidman mais je l'ai trouvée géniale et sensible dans ce rôle, elle diffuse beaucoup de douceur et de fragilité, et comme elle dépasse d'une bonne tête ses collègues féminines, ça lui donne un petit quelque chose de maladroit.
C'est une série de très bonne tenue.